Dragon Ball Super Chapitre 84 (tome 19 - 4/4)

Démarré par Mephiles, 13 Mai 2022 à 10:23:31

« précédent - suivant »

FLO870

Bon alors j'ai vu que ce chapitre faisait un peu polémique vis à vis du développement de Goku et Vegeta en lien avec leur fierté saiyen.
Je vais donc expliquer ce que j'ai compris de tout ça.


Pour le cas Vegeta :
Vegeta dans le chapitre 84 nous explique qu'il avait perdu de vue sa fierté saiyen, cela paraît contradictoire vis-à-vis du personnage de Vegeta qui est réputé pour sa fierté sans limite.
Mais revenons au début de l'arc.
Dans les premiers chapitres de l'arc Granola nous avons un Vegeta qui montre porter le fardeau des crimes commis par son peuple.
En tant que prince il se sent responsable.
Plus tard à la fin du combat Granola/Vegeta ce dernier accepte de se faire tué sous prétexte qu'il est un saiyen.
On comprend donc que durant cet arc la fierté de Vegeta se retrouve quelque peu égratignée du fait de son appartenance a une race destructrice.
C'est donc en ça qu'il avait perdue de vue sa fierté saiyen car il ne s'acceptait plus en tant que tel, ses origines n'était plus une fierté mais un fardeau.
C'est donc en voyant la fierté débordante de Bardock que Vegeta se souvient de la sienne, il comprend qu'il doit accepter de ne pas être celui sur qui repose les crimes des autres.
Cela clos donc parfaitement son développement amorcer en début d'arc avec Beerus.



Pour le cas Goku :
Au début du chapitre Goku nous explique enfin comprendre ce qu'est la fierté saiyen.
Pour certaine personne ce passage pose soucis car c'est quelque chose qui est censé être compris depuis l'arc namek sauf que non!
Lors de l'arc namek Goku ne fait que s'accepter en tant que saiyen suite au décès de Vegeta et son passage en ssj là ou avant durant l'arc Saiyen il ne considérait pas comme tel.
Mais dans ce chapitre Goku grâce a son père comprend désormais cette fierté, ça va plus loin que de simplement se considérer comme un saiyen et de vouloir les venger.

Il nous explique aussi qu'en faite il n'avait pas complètement confiance en ses capacités, pour comprendre cette phrase qui au premiers abords paraît surprenante il faut la mettre en parallèle avec  Bardock.
Nous avons vue dans le précédent chapitre que Bardock étai un saiyen extrêmement hargneux, il  possède une telle confiance en lui que même quand la situation est désespéré et que son adversaire le démolit il ne doute pas de sa victoire.
Goku lui ce n'est pas le cas, contre des adversaires plus fort que lui il reconnait ne pas faire le poids, ça veut pas dire qu'il abandonne loin de là il se battra jusqu'au bout mais il se dira "merde comment je peux vaincre ce type" tandis que Bardock lui se dit plutôt "il est bien plus fort que moi je m'en fous je vais le vaincre"
Bardock ne doute jamais de ces capacités, il se dit qu'il gagnera même quand il est dominé là ou Goku lui va douter sur ses chances de victoires.

Namriel

Même si j'apprécie l'effort de l'explication, je ne suis absolument pas d'accord sur cette analyse :

Pour Végéta :
On comprend assez vite dans le manga que Végéta incarne la fierté ; qu'il y ait un arc narratif sur ce point ne pose pas de problème à la condition que cela étoffe cette idée. Si tu pars du principe que c'est le cas ici, il va falloir le démontrer et à mes yeux, c'est loin d'être facile.

(Pour une synthèse de son développement :
Spoiler
d'abord il n'est armé que de sa fierté, ce qui en fait un combattant qualifié de génie (1er combat contre Goku) . Ensuite cette fierté l'amène à combattre jusqu'à la mort et, fort de l'essence combattive des saiyens, cela le renforce d'autant plus qu'il ne craint pas la mort. Puis durant l'arc Cell, il apprend à modérer sa fierté pour n'être pas aveuglé par une surconfiance qui lui est presque fatale. L'arc Buu met un terme à son développement en accentuant les responsabilités qu'il estime avoir (en tant que père) c'est pourquoi, fort de sa fierté, prêt à se battre jusqu'à la mort, sans sous-estimer ses ennemis, conscient des enjeux qui dépasse sa propre personne, les deux saiyens triomphent de Buu. Quoique pris d'une fierté (pour sa race) absolue, il accepte transmettre les espoirs de sa race et de toute forme de vie entre les mains de Goku.
La partie DBS renforce encore cette fierté mais de façon beaucoup moins construite : il acquiert peu à peu une aura non plus de prince des saiyens, mais d'un véritable roi. Se battre contre d'autres saiyens l'aide à prendre conscience qu'il a aussi des devoirs, que ce soit pour les guider ou répondre de leurs torts. Non pas par culpabilité, mais dans le sens étymologique de la responsabilité.
[Fermer]
)

Maintenant que nous apporte ce chapitre de DBS ? Que le contrecoup de cette fierté serait la propension à détruire voire à s'auto-détruire ? Pourtant il n'a pas manqué de rappeler que ces destructions ont été commanditées par Freezer. Qu'il serait le parangon d'une race autodestructrice ? Là encore, c'est oublier l'importance de Freezer dans cette annihilation autant que la volonté jusqu'auboutiste des saiyens qui, encore une fois, fait leur force. Que cet héritage serait un fardeau ? J'attends encore de savoir pourquoi ! À la limite qu'un Beerus lui fasse comprendre que d'être un survivant peut être pesant, pourquoi pas. Cela l'aide éventuellement à mieux cerner la responsabilité envers son peuple dont il estime être le (seul) détenteur.
L'intervention de Bardock n'a donc vraiment pas l'air de faire avancer les choses ; au mieux il revoit symboliquement la raison pour laquelle il a perdu son premier combat contre Goku (être prêt à combattre jusqu'à la mort pour défendre un idéal qui le dépasse).

Pour Goku :
Je ne vais pas retracer le développement de ce personnage mais l'idée d'une fierté à la Végéta est, pour Goku, assez nouvelle. Les questions de responsabilité, il les connaît de longue date alors l'intérêt serait de le relier à ses racines... Tout en sachant qu'il les a déjà surmontées en éliminant son frère. Et tout le problème est d'ailleurs ici : Bardock est une version nettement plus faible de ce à quoi il peut prétendre, depuis la fin de DBZ. Même son raisonnement est celui que Goku a toujours eu (Bulma disait qu'avec lui, l'espoir n'était jamais perdu précisément pour cette raison, dès l'arc Cell !) .
Dans tous les cas, Goku évolue notamment grâce à des mentors (raison d'ailleurs pour laquelle sa filiation n'est pas vraiment importante : ses pères de substitution ont de multiples facettes). Si Bardock doit l'aider, il faut donc d'une part qu'il y ait une forme de mentorat (et un simple souvenir est vraiment faible à cet égard) mais qu'en plus il puisse lui apprendre quelque chose. Et cela aurait été possible ! Vu l'histoire de Bardock, il aurait tout simplement fallu qu'il eut pu utiliser une technique qui tire sa force des sacrifices consentis ou des alliés tombés au combat, par exemple (mais il y a évidemment d'autres possibilités) . La difficulté aurait pu être d'effectuer une forme de mentorat mais, sur un arc entier, cela serait réalisable (par un voyage dans les Enfers / au Paradis, ou dans un monde des Démons dont on ne sait encore rien d'autre que Dabura y provient) .

Notez qu'un développement se fait toujours sur 3 niveaux : d'abord l'histoire perçue par le personnage (ce qu'il ressent, les personnages qu'il rencontre, ce qu'il aime et l'attire, ce qu'il possède) , puis ce qu'incarne un personnage (ses qualités, les concepts qu'il incarne comme la persévérance ou la bienveillance, le caractère des personnes qu'il côtoie et tout avantage qu'ils lui procurent) et enfin la symbolique par laquelle l'auteur défend une vision du monde (tout l'aspect symbolique des rencontres, ou des combats (le premier combat de Végéta contre Goku est à ce titre un duel entre la fierté et la responsabilité) ainsi que l'idée qu'incarne chaque personnage (par exemple Freezer pourrait être une force innée absolue, Cell l'acharnement ou l'appropriation des efforts des autres et Buu, l'assimilation parfaite des compétences de ses ennemis) ) .
Pour cette raison, revivre un événement du passé n'a, en soit, aucune valeur sur 2 des 3 niveaux de lecture et jouer que sur le 1er niveau n'est pas une histoire... C'est une anecdote. Cet arc est donc, à mes yeux, une anecdote.