Dragon Ball Multiverse

Démarré par Yohan23, 04 Février 2009 à 23:28:51

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Shin Antares

Abuser le réveil de Broly, en même temps il fallait s'y attendre. Il est super bien dessiné et son aura monte vachement haut. Vivement la suite pour voir enfin du vrai fight.

Asgard

vous lisez les 3 fanfics qui sont sur la page de DBM ??
celle du monde du futur (histoire de Trunks) est vraiment bien ficelée, si vous voulez, je mets les pages ici... ;)

broly ssj5


Asgard

DBM Univers 12-14 et Monde "du futur" : Twin Pain

Écriture par DBPhoenix10

Dans le monde alternatif dit "du futur" d'où est venu Trunks à bords d'une machine à remonter le temps, tous nos héros furent tués par les cyborgs... Cette histoire en donne les détails, elle raconte donc les univers 12 et 14.


Chapitre 01


Le vieil homme regarde autour de lui.

Il ne comprend rien.

Où que son regard se pose, il n'y a plus que des gravats fumants recouverts d'une poussière âcre. Tout est gris. D'un gris uniforme et morne. Un gris de circonstance, un gris qui fait oublier l'azur pourtant éclatant de ce beau ciel d'été, un gris qui a étouffé en un instant les joyeux éclats de vie qui, il y a si peu de temps, emplissaient l'espace.

Oui, il y a peu, il y avait ici une ville, une de ces joviales petites villes de province... où tout le monde se côtoie, se connait, s'entraide...

il y avait une jolie petite ville... et il n'y a plus rien.

Plus rien que cette poussière grise... et le silence.

La poussière grise, le silence et quelques silhouettes qui semblent émerger des décombres.

Le vieil homme grimace. Ces silhouettes, il ne les reconnaît pas. Elles ne font pas partie de son univers.

Son univers, c'était cette petite ville avec son bar ouvert à toute heure, le barbier d'en face jamais à court de blagues, le sourire de l'épicière, Jojo le garagiste et son rire sonore... et puis Alba...

Un sanglot s'étrangle dans sa gorge... Alba...

Il essaie encore une fois de repousser l'énorme masse qui lui écrase le bas du corps... il serre les dents, crispant ses mains qui ne sont plus que plaie sur le béton poussiéreux, il gémit en rassemblant ses dernières forces... avant de se laisser retomber, encore une fois, en haletant.

Il ferme les yeux tandis que de grosses larmes diluent le sang et la poussière qui raidissent ses joues. Sa main droite s'emplit de cette poussière grise, cette poussière brûlante et glacée, cette poussière... seul vestige du bonheur passé.

Il ne reverra plus jamais le doux sourire de son Alba... il la revoit, éclatante de beauté, auréolée de sa jeunesse dans la petite robe bleue qui soulignait avec tant de grâce sa taille fine. Il sent à nouveau son cœur battre en la regardant s'avancer, plus belle qu'un soleil, dans l'écrin si pur de sa robe de mariée. Il la revoit, radieuse... leur enfant nouveau né dans les bras. Il sent à nouveau l'odeur si rassurante de ses petits plats... et puis la caresse de ses mains légères sur sa peau... dans ses cheveux... son parfum...

Alba... un flot incommensurable lui tord l'estomac avant de remonter lui écraser la gorge... il ne reverra plus jamais sa douce Alba, il le sait.

Cette pensée ravive la douleur qui étreint son corps brisé, qui lui vrille la colonne jusqu'à la taille... il fait un effort pour avaler sa salive, mais c'est le goût du sang qui descend dans sa gorge brûlée par la poussière.

Que s'est-il donc passé... comment son monde a-t-il pu s'effondrer ainsi en un instant ?...

Il relève la tête et regarde à nouveau les silhouettes qui se sont rassemblées au loin.

Qui sont-ils ces étrangers venus du ciel ?

A les voir ainsi, ils ont pourtant l'air si ordinaires. Tous presque ordinaires sauf un.

Est-il possible ?...

Mais non, cela ne se peut pas... sinon cela ne serait pas... il aurait empêché tout ça, cette tragédie, cet effroyable carnage.

Un archange aurait sans aucun doute arrêté ces démons avant que l'impitoyable feu des enfers ne les engloutisse tous.

Pourquoi ? Pourquoi mon Dieu ? Pourquoi ?...

Mais alors, qui pouvait donc être ce mystérieux étranger ?

Il n'a pourtant pas rêvé... il l'a vu de ses yeux... coincé sous la poussière grise, il avait ressenti le sol trembler et l'air vibrer quand cet inconnu s'était enflammé soudain de cette lumière dorée... quand tout son corps s'était nimbé d'une aura pareille à celle qui ceint le front des saints et des archanges dans l'évangile. Il avait ressenti jusqu'au plus profond de son être la formidable puissance que dégageait alors ce corps qui semblait taillé pour le combat.

Une telle lumière, une telle force, une telle énergie ne pouvait qu'être divine... alors pourquoi ? Comment la main de Dieu avait-elle pu se révéler aussi inutile...

Bien sûr, cet inconnu était arrivé après le drame, bien sûr, il ne pouvait plus rien pour Alba et les autres... mais voir ces assassins payer pour leur crime, le mal plier devant les justes... cela n'aurait été que justice !

Asgard

Chapitre 02


Le vieil homme serre les poings... une douleur d'une violence inouïe poignardant son corps d'une langue de feu... la fin de sa vie est proche, il le sent... il le sait.

L'effroyable souffrance est passée aussi vite qu'elle était venue... tous ses maux semblent d'ailleurs s'éloigner dans le nébuleux brouillard qui voile maintenant sa vue. Un curieux brouillard couleur turquoise. Le vieil homme se détend. Il attend à présent son heure comme une délivrance. Il a même hâte, hâte de quitter ce monde recouvert de poussière grise qui n'est plus le sien. Hâte de rejoindre Alba dans un monde lumineux et coloré où l'attendent aussi ses voisins et ses amis... toute une vie.

A quoi bon lutter encore... à quoi bon.

Il ferme à présent les paupières sur de pauvres yeux qui n'en peuvent plus de la morsure sèche de cette satanée poussière grise. Il ferme les yeux et soupire... que cet enfer finisse... vite !

Et alors que la seule chose à laquelle il aspire à ce moment précis est le vide reposant du néant... le sombre film des dernières heures se met à défiler sur l'écran turquoise de son esprit brûlant.

Un film qui commence comme dans un rêve. Le rêve du bonheur d'un jour ordinaire. Le bonheur d'une belle journée d'été, une de ces journées qui fleurent bon le plaisir du travail accompli au jardin, celui de la cuisine d'Alba, de son sourire devant la récolte du jour... le plaisir de la promesse d'une fin de journée entre amis dans la chaude odeur de la viande grillées et des éclats de rire.

Un rêve de bonheur soudain déchiré par un bruit atroce, le claquement formidable d'une détonation comme il n'en avait jamais entendu... pourtant aussitôt suivi d'une autre, puis d'une autre encore...

Et là, ses oreilles avaient soudain semblé disjoncter... cet instant n'était qu'un effroyable trou noir, un abîme qui ressemblait à celui qui s'était ouvert sous ses pieds... jusqu'au moment où la douleur lui avait fait rouvrir les yeux.

Jusqu'au moment où il s'était retrouvé bloqué sous ces tonnes de béton, sous cette épaisse couche de poussière grise.

Et là, il les avait vus !

Oui, il avait vu le mal incarné, deux démons tout droit sortis des enfers.

Deux démons pourtant pareils à des anges avec leur visage juvénile et leurs grands yeux clairs. Qui aurait pu penser que deux corps aussi frêles aient pu contenir tant de cruauté, de brutalité... pas lui en tous cas.

Ils étaient là, le garçon et la fille, le brun et la blonde, à la fois différents et semblables... comme un reflet en négatif... ils étaient là avec leurs grands yeux et leur sourire radieux.

Car ils souriaient ces démons, d'un sourire qui reflétait une joie intense tandis qu'ils s'amusaient visiblement beaucoup à démolir le moindre pan de mur encore debout, à foudroyer d'un doigt impitoyable le moindre signe de vie... des doigts qui crachaient le venin du diable !

Le vieil homme laisse échapper un nouveau sanglot tandis qu'il se souvient, tandis qu'il revoit ses voisins, ses amis, le petit rouquin espiègle, le fils de l'épicière, le petit chien du barbier ou le courageux garagiste encore debout s'écrouler sous les tirs impitoyables du duo infernal.

Lui n'avait pas bougé... mué par un instinct vieux comme le monde, il était resté parfaitement immobile sous l'épaisse couche de poussière grise, se mordant la lèvre jusqu'au sang pour ne pas hurler d'épouvante et de rage ; en priant pour que les démons ne s'aperçoivent pas qu'il était encore en vie. Saloperie d'instinct de conservation... quel imbécile !

Toute cette douleur, toute cette peine, tout serait déjà fini.

Au lieu de ça, il était condamné à regarder les terribles images que l'écran turquoise s'entêtait à lui imposer.

A regarder ces inconnus arriver en petit groupe par la voie des airs... oui ces inconnus volaient, il étaient tous arrivés comme ça... comme si c'était naturel, sans appareil, sans voile, sans aile...et ils s'étaient simplement posés devant le couple de démons souriants.

Comme si se déplacer ainsi dans les airs était quelque chose d'ordinaires, ils avaient tous atterris là... et le plus petit, un drôle de petit bonhomme chauve vêtu d'une tenue de combat orange avait simplement demandé : "Pourquoi ?" après avoir regardé le sol recouvert de poussière grise et de corps avec des yeux à la fois pleins de colère et de chagrin.

Une colère et un chagrin sans aucun doute sincères car le vieil homme en avait reconnu les sombre accents dans le léger tremblement qui avait voilé cette voix qui s'était pourtant voulue forte.

Des émotions pures qui ne récoltèrent d'abord que l'écho de deux rires sonores, des rires provocateurs et sarcastiques, le rire du diable.

La fille blonde avait ensuite répondu la première : "Pourquoi ?... "

Elle s'était alors tournée vers le garçon aux cheveux aussi noirs que son âme : "Je ne m'en souviens pas... et toi ?"

Le garçon : "Mais si rappelle-toi... cette nouille d'épicière n'avait pas d'huîtres..."

Des huîtres !!... en cette saison !... si loin de l'océan !... tout ce carnage, cette folie meurtrière pour des huîtres, les enfers méritent décidément bien leur réputation.

C'est de cette sourde colère que le vieil homme se souvenait avec le plus de précision, plus que de la réponse de l'idiote blonde qui avait détruit son univers pour un caprice aussi futile.

La suite était plus précisément imprimée dans son esprit, comment oublier la férocité du combat qui suivi. La fureur des coups, la précision des attaques et la maestria des esquives.

Comment oublier que bien que supérieurs en nombres, les nouveaux arrivants se sont rapidement retrouvés en grande difficulté face aux deux jeunes possédés. Bien qu'à trois contre deux, bien que luttant visiblement avec rage et détermination, bien que repartant toujours à l'attaque avec courage... tous ne semblaient être que beaucoup trop faibles face aux deux enragés.

Il faut dire que le vieil homme était un connaisseur, il avait toujours aimé regarder les combats à la télévision et suivre les tournois d'arts martiaux. Il avait tout de suite senti que ces inconnus n'étaient pas des amateurs, qu'ils étaient tous des combattants entraînés, chevronnés... meilleurs que tout ceux qu'il avait pu voir au cours de sa longue vie... mais contre le mal incarné, ils n'avaient, hélas, aucune chance.

Bientôt, tous se retrouvèrent, brisés à terre... sous le regard narquois d'un tout jeune homme et d'une frêle jeune fille qui ne portaient pas même l'ombre d'une égratignure.

Asgard

Chapitre 03


Un nouveau combattant était alors apparu, semblant sortir de nulle part... un être étrange, comme il n'en avait jamais vu.

S'il l'avait croisé, c'est lui qu'il aurait juré tout droit sorti des enfers avec sa peau verte et orange et ses oreilles bizarres.

Mais il n'était visiblement pas du côté des suppôts de Satan, interposant sa haute stature entre les deux démons et les trois courageux guerriers à terre, il avait retiré sa grande cape immaculée et son drôle de chapeau d'un geste... sans un mot, mettant au jour les deux cornes molles qui ornaient son front... à moins que cela ne soit des antennes...

Etrange face à face que celui de cet immense guerrier au physique si extravaguant opposant son impressionnante carrure à la silhouette délicate de deux jeunes à peine sortis de l'enfance.

Curieux jeu de dupe... ne distribuant pas la carte de la férocité là où on l'aurait attendue.

C'est la fille qui avait brusquement bondi sans crier gare sur le guerrier cornu... qui n'avait visiblement évité que de justesse l'attaque éclair de la harpie blonde.

Pendant un court instant, il avait semblé pouvoir lutter contre l'étrange pouvoir de cette fille qui n'avait d'angélique que l'allure.

Mais comme les autres, il finit par encaisser plus de coups qu'il n'en donnait... et surtout ceux-ci lui arrachaient des grimaces de douleur de plus en plus évidentes, tandis qu'en face, la jeune fille ne manifestait pas la moindre émotion sous ses attaques pourtant d'une puissance inouïe... Personne... non, personne d'ordinaire n'aurait pu survivre à la force de l'étrange combattant. Toute cette puissance... pour rien. Ses coups n'avaient pas plus d'effet sur elle qu'une pluie de printemps sur la peau épaisse d'un bison.

Il était alors passé à la vitesse supérieure, tentant d'atteindre la damnée à coups de drôles de rayons électriques... qui ne purent jamais toucher leur cible avec efficacité. Les boules de feu que les mains de la démone crachaient, atteignaient en revanche leur but avec une cruelle précision.

Littéralement crucifié par une bardée incandescente, le géant vert finit par s'écrouler, vaincu lui aussi, dans la poussière grise.

Le nuage que la chute du grand corps avait soulevé n'avait même pas finit de s'élever autour de lui qu'il était apparu à son tour... avec son air hautain et son drôle de sourire en coin, l'archange était arrivé.

Le vieil homme n'avait pas pu entendre la conversation qu'il avait échangée avec les deux démons et leurs victimes à terre.

D'ailleurs voilà qui était étrange, il venait de réaliser que ces deux assassins qui s'étaient appliqués à annihiler le moindre signe de vie au sein de la paisible petite cité, n'avaient tué aucun de leurs adversaires, se contentant de les mettre hors de combat...

N'importe quoi... à quoi bon chercher le moindre signe de logique dans l'esprit d'êtres capables de décimer une ville entière pour un caprice culinaire ?

C'est à ce moment là que l'incroyable s'était produit... serrant les poings et la mâchoire, le nouvel arrivant s'était mis à rugir comme sous le coup d'un effort intense... c'est à cet instant que la terre avait commencé à trembler et l'air à vibrer tandis que le sol sous les pieds de l'inconnu se creusait comme sous l'effet d'un souffle divin. Tous les muscles de son corps semblaient soumis à une incroyable tension qui déformaient son visage quand, dans ce que le vieil homme aurait juré être un dégagement d'énergie pure, l'étrange aura dorée s'était enflammée autour de l'étranger, illuminant sa chevelure sombre d'or tandis que ses yeux noirs avaient pris l'improbable couleur des eaux vertes d'un lac aux profondeurs mystérieuses.

Il était alors resté un moment immobile, là, auréolé de lumière et de force sous le regard complètement abasourdi des autres guerriers.

Même les deux démons étaient restés un moment sans voix face à cette lumière céleste qui pulsait avec un étrange sifflement.

Et le combat avait repris de plus belle. C'était le jeune garçon qui avait cette fois bondi dans un même élan contre le guerrier doré.

Le choc des deux forces avait été terrible, faisant vibrer l'atmosphère, les enchaînements qui avaient suivis plus puissants les uns que les autres, la bataille illuminant bientôt le ciel des multiples éclairs de terrifiantes boules de feu qui s'écrasaient parfois au sol dans un fracas de fin du monde.

Le vieil homme se souvient de la peur qu'il a ressenti face à la puissance de ces deux êtres fantastiques qui s'affrontaient avec rage.

Le combat du bien et du mal, là en direct devant lui... il en était certain !

Et il avait prié, prié avec conviction, avec ferveur, avec force... les yeux et les doigts crispés par l'effort... prié pour la victoire de l'archange doré.

Prié en vain.

Les assourdissantes déflagrations n'avaient cessé de monter en puissance, le démon répondant coup pour coup aux salves rageuses de l'archange.

Jusqu'au moment maudit où, l'archange ne parvenant plus à parer un jet d'énergie devenu trop dense pour lui, s'écrasa finalement au sol dans un fracas d'apocalypse qui l'enfouit au fond d'un impressionnant cratère.

La messe était dite... et le combat terminé.

Le mal avait terrassé le bien... et savourait sa victoire avec un grand rire plein de morve.

Puis, après une phrase qui n'avait absolument aucun sens elle non plus, les deux démons avaient pris leur envol pour disparaître à une vitesse ahurissante dans le lointain... enfin !

Asgard

Chapitre 04


Enfin le silence avait régné sur les décombres et la poussière grise, sur les corps mutilés et le paysage ravagé.

Le vieil homme se souvient de ce petit moment de grâce après le fracas épouvantable des innombrables détonations qui l'avaient presque rendu sourd.

De l'instant où il s'était enfin retrouvé seul... avec sa douleur et cette satanée poussière grise.

Rien d'autre que le silence, la douleur et la poussière.

Qui n'avait jamais regardé l'enfer en face ainsi qu'il l'avait vu ne pouvait comprendre la magie de cet instant.

Le silence, la douleur et la poussière... plus rien d'autre... plus de cris, plus de fureur, plus de sang... le silence, la douleur et la poussière...

Le brutal éclat de voix inconnues vint brusquement mettre fin à ce moment magique. Imposant à ses yeux clos par la souffrance et la délivrance, un bien douloureux retour à la lumière abrupte d'un soleil qui avait oublié de s'arrêter de briller.

Il lui fallut quelques instants pour que son esprit engourdi par la lassitude et la douleur ne reprenne pied avec la réalité.

Quelques longues secondes pour que ses yeux puissent distinguer autre chose que le reflet aveuglant de la lumière sur le gris de la poussière... pour que ses oreilles parviennent à déchiffrer les mots par delà l'entêtant bourdonnement qui les emplissait.

Enfin sorti de sa sourde torpeur, il comprit que c'étaient les héros déchus qui s'appelaient et se répondaient.

Oui tous étaient en vie, rompus, vaincus mais vivants.

Il aperçut l'un d'eux, le petit chauve en tenue orange, faire un effort surhumain pour s'asseoir... il l'avait regardé avaler quelque chose qu'il avait sorti d'une petite poche... puis se relever comme si rien ne s'était passé, comme s'il ne s'était jamais battu, n'avait jamais été blessé.

Ses yeux grands ouverts par la surprise l'avaient alors suivi tandis qu'il alla de l'un à l'autre de ses compagnons, leur faisant avaler à chacun un curieux remède qui leur permit à eux aussi de se redresser sans le moindre mal.

Quel étrange prodige était-ce là ?...

Il n'avait pourtant pas rêvé, il avait pourtant bien vu de ses yeux brûlants de fièvre le corps de chacun de ses hommes se briser sous les assauts impitoyables des deux démons angéliques...

Le vieil homme avait alors secoué la tête... et si tout ce cauchemar n'était qu'un mauvais rêve... peut-on faire un rêve éveillé ? Qu'il serait doux alors le réveil !

Mais l'heure n'était pas encore à la douceur... elle était toute de souffrance et de poussière... de sang et de silence... le silence assourdissant de l'ombre des martyrs crucifiés sur l'autel de la cruauté.

Un silence religieux brisé par des voix gutturales.

Les mêmes qui résonnent maintenant, arrachant le vieil homme à l'écran turquoise de ses pensées.

Il ne sent plus la douleur lui étreindre le corps, il ne sent plus la poussière coller à sa peau engluée de fièvre et de sang... il ne voit même plus les ruines qui l'entourent, il n'aperçoit plus, à travers le prisme glauque d'un regard presque éteint déjà, que quelques vagues silhouettes debout.

Il voit et son cœur se serre encore un peu plus en comprenant que l'archange s'en est allé après s'être lui aussi relevé... l'espoir s'est envolé pendant que l'impossible s'était à nouveau imposé à lui sur le bel écran turquoise...

L'écran turquoise justement... le revoilà... plus bleu, plus vert, plus éclatant encore... un écran qui s'allonge soudain en un long couloir étincelant... et au bout... oui, là-bas, tout au bout... Alba... Alba qui sourit, Alba qui l'attend, Alba qui l'appelle... Alba... si belle, encore... toujours.

Asgard

Chapitre 05


Tous tournent la tête brusquement, scrutant le silence pesant des décombres jonchés de victimes... semblant avoir saisi le souffle pourtant si léger de l'envol de l'âme du vieil homme.

Pris d'une bien tardive intuition, Krilin décolle pour se poser près de ce qui reste de sa maison en ruines... ses yeux se voilent sous la montée de larmes qu'il ne peut retenir en ayant la confirmation qu'il ne reste rien d'autre que de la poussière et des corps sans vie de la petite ville prospère qui riait il y a si peu de temps encore sous ce beau ciel d'été.

Voyant le petit homme plier sous la chape de plomb du chagrin, des remords et de la colère, le reste du groupe s'empresse de le rejoindre.

C'est la main compatissante de Yamcha qui se pose en premier sur l'épaule voutée par l'affliction... puis la voix étrangement douce de Tenshihan qui s'élève, résonnant bizarrement dans ce silence de mort :

"On a fait tout notre possible... il était déjà trop tard..."

Toute la frustration à peine contenue de Krilin éclate alors avec force :

"Trop tard... trop tard... toujours trop tard !! J'en ai assez !!!"

Puis comme vidé, épuisé par ce cri, cet aveu d'impuissance, Krilin s'effondre à nouveau, ne retenant plus les grosses larmes qui lui balafrent à présent les joues, gémissant à présent d'une voix quasi inaudible :

"C'est pas juste... s'il était encore là..."

Le grand Namek jusqu'à présent silencieux et immobile réagit avec une évidente contrariété :

"Ce si là ne sera plus... inutile de se lamenter dessus... et puis Vegeta vient de prouver que cela n'aurait rien changé !"

La contrariété de Piccolo semble se muer en une sourde colère qui redresse soudainement ses courtes antennes dans un spasme tandis que sa voix se fait plus grondante encore

"S'il s'était décidé plus tôt !... "

Il serre d'abord les poings en les regardant comme pour en éprouver l'impuissance

"Une journée pour rien dans la Salle du Temps !!

Puis balaye les ruines poussiéreuses de la petite ville d'un geste rageur du bras

"Sans cette perte de temps inutile, j'aurais peut-être pu empêcher ça !!"

Yamcha semble revivre l'instant de la surprise qui les a tous tétanisés un moment plus tôt :

"J'en reviens toujours pas... Vegeta super Saïyan !! Comment c'est possible ?!"

Tenshihan se renfrogne : "L'enfoiré, pour quelqu'un qui ne voulait plus se battre... il a bien caché son jeu..."

Piccolo, le visage fermé, grommelle :

"Il ne l'a pas caché... ce progrès n'avait qu'un but... un but qui est mort avec Goku..."

La conversation semble détourner Krilin de son désespoir :

" Progrès... progrès... t'es modeste... et puis je croyais qu'il fallait un cœur pur pour accéder à une telle promotion..."

Tenshihan, le regard perdu dans le bleu du ciel qui a englouti le Saïyan, réplique d'une voix grave :

"Tu t'es trompé... ce n'est pas de cœur qu'il faut parler dans un tel cas... mais de capacité et de volonté. Vegeta est un Saïyan tout comme Goku, et comme lui il était motivé par la rage de vaincre..."

L'explication ne convainc pas Krilin qui maugréé :

"Oui ben d'après ce que je sais... c'est un guerrier tous les mille ans d'abord... et là, d'un coup, on en a deux coup sur coup... c'est pas logique !"

Yamcha tempère : "Logique ou pas, le fait est là... et le fait est aussi que même un super guerrier ne fait pas le poids face à ces satanés cyborgs !"

Krilin grommelle encore, faisant preuve d'une mauvaise foi évidente :

"Vegeta n'a pas fait le poids... nuance !"

Piccolo, sans doute agacé par ces remarques stériles, corrige aussitôt :

"Même s'il a tout arrêté après la mort de Goku, Vegeta reste un guerrier d'exception... je n'ai vu aucune différence avec le niveau de Goku à son retour."

Mais Krilin ne capitule pas : "N'empêche... Goku aurait continué à progresser lui !"

Le visage de Tenshihan s'assombrit :

"Tu oublies un peu vite que ces deux saletés ont été mises au point pour justement détruire Goku... ce qui a été conçu pour résister à Goku résistera logiquement à Vegeta..."

Yamcha est pensif : "Ca se tient... il va bien falloir trouver un moyen de les mettre hors d'état de nuire... pour l'instant ils se contentent de dévaster des petites villes... cela ne durera sûrement pas !"

Tenshihan aussi laisse à présent entrevoir la rage amplifiée par une mordante frustration qu'alimentent les jumeaux robotisés :

"Se contenter !!"

Il désigne les cadavres épars autour d'eux d'un doigt vindicatif tandis qu'il ne maîtrise plus les décibels d'une voix emportée par la colère :

"Combien de morts déjà ?! Et combien demain encore ??!!"

Krilin serre les poings et les dents, tentant, pour sa part, de maîtriser sa colère :

"Enfoiré de Dr Géro... quel imbécile ! Lâcher ces deux catastrophes ambulantes dans la nature sans se soucier des conséquences !..."

Tenshihan fait visiblement un effort pour reprendre son self-control et se contraint à un ton plus mesuré :

"Tu as entendu comme nous... ils ont échappé à son contrôle... juste avant de le tuer..."

Piccolo semble faire le même chemin, parlant maintenant d'une voix étrangement calme... aussi grave que l'expression de son visage... il ne prend même pas la peine de rouvrir les yeux, semblant vouloir rester à l'abri d'un monde intérieur connu de lui seul :

"Tuer semble les amuser... pourtant, à chaque fois, ils se contentent de nous humilier !..."

L'apparente réserve du Namek se révèle n'être qu'une brève accalmie... il rouvre tout à coup les yeux pour s'exprimer maintenant d'une voix sourde, sans desserrer les dents, signe de la rage intérieure qui boue en lui :

"Ils nous narguent, sûrs de leur invincibilité... c'est insupportable !"

Krilin bougonne en serrant les poings :

"M'en parle pas... c'est comme leurs blagues foireuses à chaque fois à propos des Senzus... comment ils sont au courant de ça d'abord ?"

Piccolo qui ne dessert toujours pas une mâchoire crispée par la colère :

"Ce salaud de Dr Géro a préparé sa vengeance contre Goku avec méthode... en ne laissant rien au hasard !"

Krilin change soudain radicalement de comportement... sans doute pour essayer de remonter le moral de ses camarades, il feint l'optimisme... mais son ton plus empreint de lassitude que de réelle conviction trahit le caractère artificiel de cet accent forcé :

"Une telle haine, tant d'années après... c'est incroyable... mais ce sont des machines... il doit bien y avoir un moyen de les arrêter..."

Yamcha lui répond sans même prendre la précaution de dissimuler son découragement :

"On a tous dépassé nos limites sans le moindre résultat..."

Le regard de Krilin reflète une réflexion intense tandis qu'il parle sur un ton un peu mécanique, suivant le cours de sa pensée...

"On ne peut pas rivaliser avec eux parce qu'ils ne sont pas humains, mais c'est sûrement là qu'est leur point faible justement...toute machine a un bouton "stop" quelque part... il suffit de le trouver !..."

Yamcha qui semble s'affaisser un peu plus à chaque phrase:

"Si tu comptais sur les documents de travail du Dr Géro, tu peux faire une croix dessus... on a retrouvé son laboratoire avec Bulma mais les jumeaux ont tout réduit en miettes... elle n'a rien pu en tirer..."

L'évocation de sa vieille amie arrache un très léger sourire à Krilin, il saisit visiblement l'occasion de relâcher un peu la pression qui les oppresse tous en changeant temporairement de sujet :

"Bulma... heureusement qu'elle est là... Goku disparu, elle est la seule à avoir de l'emprise sur ce taré de Vegeta... j'avais eu peur qu'il ne revienne à ses délires de despote sanguinaire !"

Yamcha soupire en saisissant l'opportunité de cette bouffée d'air :

"Comme tu dis... d'ailleurs je me demande encore comment elle a fait pour convaincre cette tête de pioche de nous rejoindre..."

C'est à présent un franc sourire sarcastique qui fend le visage du petit homme chauve :

"Ce que femme veut !... Même le plus macho des Princes ne peut pas y échapper... il y a quand même une justice !"

Asgard

Chapitre 06


Loin de la petite cité martyre... dans une maison blottie au fond des bois et à l'architecture familière... un jeune garçon est pensif.

Accoudé à son bureau envahi de livres et de cahiers, suçant distraitement l'extrémité de son crayon, Sangohan, le regard perdu dans le vide, semble bien loin des équations mathématiques qui recouvrent les pages ouvertes devant lui.

L'enfant pousse un long soupir...

"Quelle poisse !"

Vraiment sa mère exagère ! Elle s'était toujours montrée possessive, protectrice à outrance... mais depuis la disparition de son mari, sa propension à la paranoïa avait carrément tourné au cauchemar !

Sangohan n'est plus un enfant entouré, adulé, choyé... c'est un enfant étouffé...

Cette réflexion arrache un nouveau soupir au jeune Saïyan qui ne peut s'empêcher de regarder la lumière de ce joyeux jour d'été irradier par la fenêtre close. Une fenêtre condamnée... plus aucune possibilité d'évasion par cette issue... en toute discrétion en tous cas, car tous les deux savaient fort bien que le fragile obstacle de vitres n'était absolument pas de nature à pouvoir arrêter l'élan de l'adolescent s'il l'avait voulu.

Mais voilà, Chichi est déjà inconsolable, ce n'est vraiment pas le moment de lui faire plus de peine qu'elle n'en a déjà.

Sangohan ferme les yeux, comme pour mieux sonder sa pensée... décidément, les récréations improvisées de son père lui manquent cruellement.

Quand Papa était là, tout était tellement différent... comme transcendé par sa bonne humeur permanente, cette joie de vivre si communicative qui contrastait avec la force qui émanait en permanence de son corps puissant. Et Maman... joyeuse, rieuse... pleine d'entrain et d'énergie...

Que n'aurait-il pas donné pour pouvoir à nouveau rivaliser de vitesse avec lui dans les nuages... éprouver sa force face au lutteur sans pareil illuminé d'un éternel sourire... musarder avec le naturophile près du lac après une mémorable partie de pêche... ou engloutir en chœur avec ce grand goinfre les délicieuses nouilles de Maman en la regardant faire son faux air de ménagère outragée.

C'est vraiment pas juste !

Pas juste que ce guerrier parfait, ce colosse au cœur tendre, ce père aimant et radieux ait pu mourir comme ça d'une stupide maladie !

Une chaude bouffée humide et salée embue maintenant le regard de l'enfant... il se reprend immédiatement, effaçant les indésirables d'un brusque revers de manche.

Le regard encore tout barbouillé de larmes contenues, il regarde à nouveau le paysage découpé par les petits-bois de la fenêtre.

Qui sont donc ces étranges inconnus qui s'emploient à mettre toutes ces petites villes à feu et à sang. Pourquoi font-ils ça ?

Personne n'en savait rien... le peu d'informations diffusé par les médias disait juste qu'ils étaient deux... un jeune homme et une jeune fille.

C'était tout. Presque rien.

Krilin, Tenshihan et Yamcha s'étaient lancés à leur poursuite... Piccolo en avait fait autant... mais Vegeta ?...

Il avait juré de ne plus jamais se battre après la mort de Sangoku... pourtant le jeune garçon avait reconnu son ki durant le dernier combat dont les vibrations énergétiques étaient parvenues jusqu'ici. Enfin reconnu... si on peut dire, car celui-ci avait brusquement muté pour atteindre un niveau fantastique... une pulsation à la fois si puissante... et tellement familière.

La même que son père dégageait quand il se déchainait en niveau Super Saïyan.

Son regard se tourne vers la porte qui donne sur le palier... le seul chemin vers la liberté...

Vegeta en Super Saïyan... il devait le voir de ses yeux !

Bien sûr, il connaissait la formidable maestria du combattant flamboyant qu'était le Prince, sa force de caractère, celle de son entêtement à vouloir surpasser son père... mais Super Saïyan... jamais il ne se serait douté qu'il puisse atteindre un tel sommet de perfection !

Perfection... était-ce bien le mot qui convenait... car bien que cloîtré dans l'univers étroit de sa chambre, il connaissait la malheureuse issue du lointain combat.

Yamcha, Tenshihan, Krilin, Piccolo... tous avaient été battus, défaits à plate couture à chaque fois... et même Vegeta maintenant ! Quel que soit leur niveau, leurs techniques ou leur nombre, aucun n'avait pu rivaliser avec l'étrange pouvoir de ces inconnus.

Qui étaient-ils donc... même quand ils se battaient, ces étrangers ne dégageaient absolument aucune énergie vitale... aucune force de combat qui soit palpable... seule l'énergie de leur tirs résonnait à ses sens pourtant aguerris... qu'est-ce que cela pouvait bien cacher ?

Vivement que Krilin revienne faire son rapport !

Krilin... heureusement qu'il était là, l'ami fidèle, le confident, lien ténu avec l'autre passé de son père... celui dont sa mère ne lui parlait jamais.

Sa dernière visite commençait à dater maintenant, nul doute qu'il ne tarderait plus à venir éclairer la petite maison de son esprit plein d'entrain.

Il allait enfin pouvoir lui décrire ces drôles d'inconnus si particuliers... lui dire ce qui s'était réellement passé pendant tous ces combats lointains... et surtout, lui raconter le nouveau Super Saïyan.

Asgard

Chapitre 07


Une vibration familière arrache soudain le jeune penseur à ses réflexions...

Il est là ! C'est lui, il en est certain !...

D'un bond le jeune garçon est sur le palier, en un clin d'œil il a la main sur la poignée de la porte d'entrée ; le temps d'un battement de cil, et sa mère est derrière lui, stoppant brutalement son élan :

"Où crois-tu pouvoir courir aussi vite ? Et ne me raconte pas d'histoires, je sais que tu n'as pas pu terminer tes exercices !"

Le poids incommensurable du monde maternel écrase soudain les épaules et le cœur du pauvre Sangohan qui ne peut réprimer un soupir de lassitude :

"Maman, s'il te plait..."

La supplique vibrante de son fils n'a visiblement aucun effet sur l'inflexible Chichi qui enchaîne d'une voix sèche :

"S'il te plait quoi ?!... C'est pas en allant faire le voyou dehors que tu deviendras un grand savant !"

Sangohan n'a pas le temps de réfléchir plus avant au plaidoyer qu'il s'apprêtait à opposer au rempart maternel... un grondement sourd fait brusquement vibrer le sol, animant les murs de la petite maison d'un inquiétant frisson.

Le jeune garçon saisit sa chance... disparaissant tellement vite qu'il n'est déjà plus là quand ses mots résonnent aux oreilles stupéfaites de sa mère :

"Désolé M'man... je dois le voir !"

Il ne faut pas non plus beaucoup de temps à la bouillante Chichi pour réagir. Aussitôt elle s'élance dans une course furieuse à la poursuite de son fils en hurlant d'une voix saturée par les aigus de son hystérie :

"Voir quoi ?! GOHAAAN !!! Reviens tout de suiiiite !!"

Celui-ci n'est pas très loin, il s'est immobilisé juste là-bas...elle accélère encore sans se demander ce qui a bien pu arrêter son fils si pressé dans son élan.

Mais très vite, comme lui, elle stoppe net sa course... et comme lui elle se met à fixer la silhouette vibrante d'énergie dont la rage secoue le paysage tout autour d'eux.

Vegeta !

Il est là... brûlant visiblement d'une colère difficilement contenue au pied de la tombe encore fraîche.

Que fait-il ici ?

Jamais il n'était revenu jusqu'à la petite maison depuis ce jour de larmes. Ce jour, où, taciturne et hostile, il avait attendu en silence... attendu comme eux tous, l'inéluctable, l'inacceptable... avant de disparaître à l'horizon après la terrible annonce. Sangoku venait de mourir terrassé par un mystérieux mal, et celui qui se voulait être son meilleur ennemi n'avait que maladroitement pu dissimuler sa peine.

Fascinée par l'énigme vivante que constitue à ses yeux cet homme pour qui son mari nourrissait une bien étrange amitié, Chichi a quand même le réflexe d'avancer jusqu'à son fils, pour opposer le bien dérisoire barrage de ses mains délicates aux épaules tendues du jeune garçon.

Non elle ne comprenait pas, elle n'avait jamais pu savoir ce que Sangoku pouvait bien trouver de sympathique en cet être cruel et hautain.

Son regard se baisse pour caresser l'épaisse chevelure de son enfant... ce garçon qui, justement, en parlait toujours avec affection, comme d'un vieil ami, un membre de la famille... avaient-ils donc tous oublié ce qu'il était venu faire sur cette planète ? Effacé le conquérant cruel, le combattant impitoyable qui ne rêvait que de vengeance et de mort ?

Ses yeux se reportent sur le guerrier aux poings et à la mâchoire crispés par la contrariété... une boule de colère dont la rage résonne jusque dans son propre cœur.

Et Bulma ?... Comment une femme aussi finement intelligente avait-elle pu succomber aux charmes d'un être aussi cynique... et quels charmes d'abord ? Comment aimer ce concentré de sentiments négatifs et de ressentiments !

Pourtant le fait était là ! Bulma avait visiblement trouvé le moyen de dénicher un cœur là où il ne semblait y avoir que de la haine... elle en avait eu la preuve le jour où elle les avait croisé tous les trois au centre commercial...

Oui, tous les trois ! Mme Brief excitée comme une puce pour changer... Bulma rayonnante... et le bébé !

Un enfant magnifique, tout rose, potelé et auréolé de vigueur !

Krilin leur avait pourtant parlé de l'étrange rapprochement qu'il avait remarqué entre l'inventive savante et le ténébreux Prince que celle-ci avait continué à héberger... mais elle n'avait pas voulu le croire...

Jusqu'au magnifique éclat de rire de Mme Brief quand Sangohan avait fait remarquer, avec cette innocence qui n'appartient qu'aux enfants, que le bébé ne ressemblait pas beaucoup à Yamcha.

Bien entendu qu'il ne pouvait pas ressembler à Yamcha... la petite merveille était le fils de Vegeta !

Incroyable ! Ce monstre de froideur avait donc été capable de se laisser aimer... elle avait alors scruté le visage de Bulma... aucun doute : il irradiait de bonheur !... Cela voulait-il dire qu'il ait pu lui-même se montrer aimant et tendre ?

Son instinct de femme lui disait que oui. Rien d'autre au monde qu'un amour pleinement réciproque ne pouvait mettre autant de lumière dans des yeux féminins.

Elle regarde à nouveau avec incompréhension cette énigme vivante dont la fureur croissante secoue les alentours avec toujours plus de force.

Une rage qui se communique aux cieux mêmes qui se couvrent soudainement de sombres nuées menaçantes tandis que les bois environnants se vident d'une faune qui fuit maintenant éperdument les ondes d'énergie en furie qui secouent le paysage.

Les mains de Chichi qui se voulaient rassurantes, protectrices... se crispent maintenant avec force sur les épaules de Sangohan tandis qu'un long frisson secoue tout l'être de la jeune femme.

Elle tire maintenant compulsivement son fils à elle, le pressant contre son corps tendu par la peur pour l'entourer de ses bras tremblants.

Oui, la peur la submerge tandis que dans un long hurlement, Vegeta semble déchaîner à la fois sa colère et celle des cieux.

Dans un grondement furieux, l'orage éclate soudainement. De gigantesques éclairs foudroient la forêt de fulgurantes déchirures tandis qu'une pluie brutale et chaude abat son épais rideau sur la petite clairière.

Le rugissement du Prince des Saïyens retentit, couvrant celui du déferlement des trombes d'eau, le grondement sourd du tonnerre et même le claquement sec de la foudre :

"POURQUOI ?!"

Le puissant éclat de son désarroi n'a pas le temps de s'éteindre que toute la tension que le guerrier semblait contenir avec peine explose brutalement.

Une déflagration formidable d'énergie pure qui déstabilise le jeune Saïyan pourtant raidi par le spectacle de cette incroyable fureur, un jeune corps solidement ancré au sol auquel se raccroche de justesse une Chichi paniquée. Autour d'eux, toutes les feuilles des arbres sont arrachées par le souffle puissant qui fait plier les frondaisons et exploser les vitres de la maison derrière eux.

Un souffle qui creuse un profond cratère circulaire sous les pieds de Vegeta dont la silhouette s'enflamme soudainement, illuminée par une magnifique aura dorée parcourue par un nombre impressionnant de petits éclairs plus vifs que des feux follets.

L'instant d'après, comme vidé de toute sa rage, Vegeta baisse la tête lentement en laissant retomber ses mains sous la pluie battante dont le martellement est maintenant couvert par le bruit des étranges pulsations de son énergie de Super Guerrier.

Dans un murmure à peine audible... presque un gémissement, il répète

"Pourquoi ?..."

Puis comme soudainement parcouru par une décharge électrique, il se redresse pour hurler à la tombe qu'il semble maintenant défier :

"C'EST TA FAUTE !!"

Avant de décoller avec un grognement de fureur pour disparaître à une vitesse fantastique, un sillage doré soulignant la trajectoire de sa fuite éperdue sous le regard stupéfait des deux témoins de l'incroyable scène

Asgard

Chapitre 08


Bulma raccroche le combiné du téléphone d'un geste sec.

Non mais, pour qui elle se prend cette Chichi... quelle idiote !

L'appeler pour quémander le remplacement des vitres que son mari aurait brisées !! Quel mari d'abord ?!

Oui, elle avait eu un enfant avec Vegeta, et alors ?!

Depuis quand fallait-il être marié pour avoir une relation avec quelqu'un ?... Et depuis quand devait-elle être responsable des dégâts de son ombrageux compagnon ?!

Son agacement est en train de faire place à une colère sourde tandis que ses doigts agrippent nerveusement un paquet de cigarettes.

Elle n'a qu'à se débrouiller avec lui !

Son visage change brusquement d'expression tandis que la cigarette reste suspendue à la main qui vient de s'arrêter à mi-chemin entre l'emballage de carton et ses lèvres..." Vegeta"... elle le croyait parti rejoindre les autres à la poursuite des mystérieux inconnus qui ravagent le sud du pays... Comment s'est-il retrouvé chez Goku ?

Sa main retombe en se crispant sur le tube de tabac qui plie sous la pression... elle ne peut réprimer la bouffée de chagrin qui lui sert soudainement la gorge engloutissant tout autre sentiment... toute autre pensée... Goku... la blessure de sa mort est encore trop fraîche pour qu'elle puisse penser à lui sans aussitôt être submergée par une douleur vive.

Des babillements joyeux l'arrachent tout à coup à ses sombres pensées... un timide demi-sourire sur les lèvres, elle essuie d'un rapide revers de main les larmes qui perlaient son visage lisse avant d'écraser la cigarette tordue dans un cendrier et de sortir de son bureau... répondant ainsi à l'appel relayé par la surveillance vidéo en permanence affichée sur un coin de l'écran de son ordinateur.

L'instant d'après, c'est avec un sourire radieux qu'elle soulève l'enfant encore tout tiède de la sieste qu'il vient de faire au creux du nid douillet de son berceau.

Quel bonheur ! Quel cadeau extraordinaire de la vie !

La petite pièce résonne des cris du bébé tout à la joie de se retrouver dans les bras aimants et joueurs de sa mère.

Pour rien au monde elle n'aurait regretté sa décision... bien sûr elle s'était doutée dès le départ qu'il lui serait difficile de compter sur un père tel que le Prince des Saïyens... cela n'avait aucune importance ! Elle était suffisamment forte pour élever cet enfant seule.

Elle avait malgré tout été un peu vexée du regard de dédain qu'il avait jeté au nourrisson quand elle lui avait présenté la première fois... après tout c'était un fils, son héritier... Mais ce n'était pas si grave... peut-être qu'il avait tout simplement besoin de temps... c'est vrai, il arrive que certains hommes ne s'intéressent guère à leurs enfants avant qu'ils aient un certain âge... ou alors...?

Et puis zut ! Pour l'instant cette petite merveille lui appartient toute entière... tant pis pour lui !

Le petit rire aigu du bambin éclabousse sa mère de joie tandis qu'elle lui fait faire l'avion en vrombissant...

Allait-il lui aussi hériter des capacités de son père... comme Sangohan ? Ca doit faire un drôle d'effet pour une mère d'avoir un fils aussi fort !...

En tous cas, à l'évidence, il n'en a pas le mauvais caractère... et ça c'est mieux que bien !

Son regard s'assombrit à nouveau pendant qu'elle pose l'enfant sur la table à langer... elle le chatouille encore en le déshabillant... mais son esprit est déjà ailleurs....

Vegeta... elle avait vraiment cru que cette naissance lui redonnerait un peu de joie de vivre... depuis la mort de leur ami, le Prince semblait avoir perdu cette flamme superbe qui le faisait rayonner... il était devenu l'ombre de lui-même...

Bien sûr, elle avait toujours ressenti cette fêlure, trace d'une douloureuse blessure, qui l'avait touchée... qui l'avait même aidée à percevoir l'homme qui se cachait derrière une armure d'orgueil...

Mais le décès de Goku avait transformé cette fêlure en abîme... le guerrier volontaire et infatigable avait même cessé tout entraînement... disparaissant de longues journées elle ne savait trop où... ne revenant que trop rarement profiter du confort de l'immense demeure.

Il avait été long à décider, et elle avait bien cru ne jamais arriver à le convaincre... pourtant, ces inconnus qui tuaient sans raison apparente étaient la bonne occasion de le distraire de sa mélancolie.

Mais elle y était parvenu... enfin elle l'espérait... en tous cas il était parti comme une flèche quand, enfin de retour, elle avait pu lui rapporter que les tueurs avaient déclaré être des cyborgs conçus pour tuer Sangoku.

Elle avait eu cette information confidentielle grâce à Yamcha et Krilin qui lui donnaient régulièrement de leurs nouvelles pendant leur chasse... les autorités aussi étaient au courant, mais déclaraient ne pas vouloir semer la panique en effrayant la population avec des histoires de robots assassins.

Les imbéciles ! Comme si les gens étaient idiots... comme si l'addition du nombre de morts qui commençait à s'allonger lourdement pouvait passer inaperçue !

C'était bien joli tout ça... mais ça n'enlevait rien à l'énigme du passage de Vegeta chez Chichi... et qu'est-ce que cette agitée avait bien pu lui dire pour qu'il s'énerve au point de casser les vitres... enfin... ça prouvait au moins que cette histoire avait le mérite de lui redonner un peu d'énergie... "à quelque chose malheur est bon" comme dit le dicton.

Elle se penche sur l'enfant rieur : "Gouzi-gouzi... petit chenapan..."

avant de l'enlever dans ses bras puis de quitter la petite pièce.

Asgard

Chapitre 09


Le soleil commence à décliner dans le bleu pur du ciel d'été.

Une pureté rayée de quatre sillages qui progressent rapidement.

Krilin, Yamcha, Tenshihan et Piccolo se hâtent tout en se concertant...

Krilin grommelle : "Deux fois dans la même journée... c'est nouveau !"

Yamcha lui répond : "Je vous l'avais bien dit qu'ils allaient progresser..."

Krilin grimace tandis que des spots lumineux éclairent l'horizon par saccades et que le bruit sourd de détonations lointaines roule jusqu'à eux :

"Les enfoirés... on va encore arriver trop tard... fils de chiens !!"

Piccolo ne dit rien... mais accélère brusquement, distançant rapidement les trois terriens qui ne peuvent visiblement pas le suivre à une telle vitesse.

Yamcha proteste : "L'imbécile, il devrait savoir que ça sert à rien d'y aller seul !"

Krilin animé d'une inhabituelle mauvaise humeur bougonne :

"C'est toi l'imbécile... il sait bien qu'il ne pourra pas les arrêter... mais s'il peut arriver à temps pour détourner leur attention de la population... ce sera déjà ça !"

Yamcha, confus de sa bêtise, baisse la tête... déconcentré, il perd de la vitesse... devant, Tenshihan se retourne pour le rappeler brutalement à l'ordre :

"C'est pas le moment de traîner, remue-toi !!"

Les trois amis filent à toute allure, suivant le lointain sillage laissé par le grand Namek... ils découvrent alors le spectacle apocalyptique d'une grande ville éventrée de larges plaies fumantes.

La plus grande confusion semble régner au milieu du fracas des immeubles qui finissent de s'écrouler, du crépitement des flammes et des hurlements de centaines de sirènes lancés par une multitude de véhicules de secours.

Tandis qu'ils se rapprochent, ils aperçoivent des milliers de fourmis humaines courir en tous sens... des carrefours encombrés par un nombre invraisemblable de voitures bloquées dans des carambolages monstres...

Ils n'ont pas le temps de contempler bien longtemps ce triste spectacle... l'air autour d'eux pulse secoué par une fantastique déflagration tandis que le dôme effrayant d'une gigantesque explosion illumine le cœur de la cité suppliciée.

Comme un seul homme ils plongent vers l'épicentre du cataclysme dont le souffle brûlant les oblige toutefois à marquer un brusque temps d'arrêt.

Quand ils libèrent leur visage de l'abri protecteur de leurs bras, c'est pour découvrir une large plaie fumante et circulaire couleur de cendres en lieu et place des nombreux quartiers dévastés par la colossale attaque des cyborgs.

Tous repartent avec une expression de rage... cela voulait dire que Piccolo avait échoué dans sa tentative de limiter leurs dégâts... cela voulait dire qu'ils avaient peut-être eu raison du grand Namek...

Quels idiots ! S'ils étaient arrivés à tuer Piccolo, ils avaient aussi tué Dieu... Dieu et les boules de cristal salvatrices qui auraient permis de réparer tous leurs dégâts... de redonner la vie à toutes les malheureuses victimes !

C'est dans cet état d'esprit qu'ils foncent tous maintenant avec détermination sur les deux petites silhouettes qui contemplent, immobiles en altitude, le cratère carbonisé.

Une voix puissante les arrête net dans leur course rageuse : "STOP !!"

Piccolo !

Piccolo ensanglanté et à la tenue de combat écharpée, Piccolo essoufflé par la violence de la dernière attaque... mais Piccolo vivant !

Il grimace en parlant d'une voix rauque : "Je suis là !"

Les trois amis le rejoignent à terre, près de la périphérie du grand vide laissé par la folie meurtrière de leurs jeunes adversaires.

Krilin sort rapidement la précieuse poche pour tendre un senzu salvateur au grand Namek courbé sous le poids de ses multiples blessures, le petit homme ouvre le sac plus largement pour mieux en estimer le contenu :

"Il en reste juste trois..."

Il se retourne pour regarder les jumeaux toujours immobiles, Tenshinan dit tout haut ce que tous pensent tout bas :

"S'ils se contentent de jouer avec nous comme les dernières fois, cela sera suffisant..."

Piccolo qui a retrouvé toute sa forme enrage en serrant les poings :

"Jouer ! Je vais leur apprendre à jouer !!"

Yamcha est visiblement toujours aussi défaitiste :

"Faut se rendre à l'évidence... on n'a aucune chance... tout ce qu'on peut espérer c'est de pouvoir les empêcher de tuer plus de monde aujourd'hui..."

Krilin regarde le ciel qui pâlit avec un air désespéré : "Et Vegeta, il est parti où ?"

Tenshihan gronde la mâchoire serrée : "Laisse-le où il est celui-là ! On n'a pas besoin de le supporter en plus des deux autres !"

Tous se taisent soudain car le duo infernal descend lentement vers eux, tranquillement... sereinement... narguant le quatuor de guerriers d'un air détaché.

Asgard

Chapitre 10


Les poings se serrent et les mâchoires se crispent tandis qu'ils bandent leurs muscles, prêts à bondir sur le couple maudit.... mais aucun ne bouge en les regardant atterrir avec légèreté face à eux.

Krilin, le regard mauvais, brise le silence pesant de cette confrontation muette :

"Si vous voulez vous battre contre nous, il suffit de le dire, pas besoin de tuer tous ces innocents !"

Le garçon répond avec un sourire narquois : "Nous battre ?... contre vous ?"

il rit d'un rire clair et juvénile...

"Très drôle... vraiment !"

Un grondement surprend Krilin, c'est la voix de Piccolo déformée par la haine :

"Que voulez-vous à la fin sales enfoirés ?!"

Les jumeaux se regardent, semblant se consulter... puis la fille prend la parole avec calme, éludant l'insulte clôturant la question :

"C'est vrai qu'on n'a jamais pris le temps de se présenter... c'est quand même dommage de mourir sans avoir un nom à mettre sur celui qui vous a tué... moi c'est C 18... et voilà mon frère..."

Le garçon complète en s'inclinant légèrement, le rideau de ses cheveux de jais balayant l'air de part et d'autre de son visage d'éphèbe :

"C 17 pour vous servir ! Conçu et fabriqué pour anéantir Sangoku..."

Krilin réagit avec agacement à la provocation :

"On vous l'a déjà dit : Sangoku est mort ! Alors arrêtez de mettre tout le pays à feu et à sang !"

Les deux jeunes gens se redressent en se regardant à nouveau dans les yeux l'air interloqués... silencieux un petit moment... juste avant de pouffer, puis d'éclater de concert dans un grand rire sonore.

C 18 avance vers Krilin en se penchant pour se mettre à sa hauteur, le petit homme a un mouvement de recul tandis que la jeune fille s'arrête à quelques centimètres de sa figure. Il regarde avec surprise ce visage angélique et souriant... ces yeux d'un bleu si limpide soudain si proches de lui... Comment une beauté si parfaite pouvait-elle abriter autant de vice ?...

"Mais on le sait parfaitement..." lui murmure-t-elle d'une voix étonnement douce...

C'est au tour de Krilin de murmurer, troublé :

"Vous le savez... mais, mais..."

C 17 ouvre les mains devant lui comme pour illustrer son explication :

"C'est ce brave Dr Gero qui nous l'a dit... peu de temps avant de mourir..."

Le cyborg feint de prendre un air navré en relevant une de ses mèches qui retombe aussitôt avec souplesse :

"Le malheureux hésitait entre nous détruire ou nous reprogrammer... quel dommage qu'il ait eu la mauvaise idée de nous réactiver pour faire une dernière série de tests..."

Il hoche maintenant la tête en levant les yeux au ciel, les mains jointes comme pour une hypothétique prière :

"Pauvre télécommande... paix à son âme !"

Krilin ne peut s'empêcher de réagir à l'évocation du meurtre du créateur des deux robots :

"Mais enfin... c'était votre créateur, votre père quoi ! Comment avez-vous pu..."

C 17 le coupe sèchement, le visage déformé par une expression de haine inattendue :

"Ce maniaque n'était pas notre père... il se servait de nous !!"

C 17 se calme aussi soudainement qu'il s'est enflammé

"Mais cela n'a plus d'importance maintenant... nous sommes libres, libres de jouer comme on le souhaite !..."

Yamcha gronde à son tour : "Vous parlez d'un jeu ! Un jeu de massacre !"

C18 lance un coup d'œil circulaire au paysage dévasté qui les entoure

"Oh, tu parles de ça ?!... Je ne vois pas ce qui te gêne, cette ville était d'un moche !"

Tenshihan intervient d'une voix calme et grave :

"On ne détruit pas les villes et on ne tue pas leurs habitants parce qu'on les trouve moches !"

C 18 prend un air naïf : "Ah bon ? ca ne se fait pas ?... Vraiment ?!..."

Elle se tourne vers son frère : "T'entends ça petit frère ?..."

Pour toute réponse, et sans que rien ne laisse présager son geste... C 17 tend brusquement la main droite... en une fraction de secondes et avant même que quiconque n'ait le temps de faire le moindre mouvement, la tête de Tenshihan est vaporisée en une volée de cendres légères.

Le corps d'athlète du guerrier décapité reste encore un instant debout, parfaitement immobile... comme suspendu avec le temps tandis que ses trois compagnons restent littéralement pétrifiés par l'effroi et la surprise.

Puis tout à coup, tel un pantin désarticulé, ce corps qui était, il y a un instant encore si tonique, s'écroule mollement au sol avec un bruit mat.

boiss

nouvelle page de sortie trop la classe le broly :rage:

Asgard

ouaip, et la voila:



c'est vrai qu'elle est sublime !!! la coloristation est parfaite, le dessin est parfait, c'est simple, on dirait qu'il vient de l'OVA de broly !!