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Dragon Ball : Torishima dénonce une déformation de ses propos sur le parc en Arabie Saoudite

Kazuhiko Torishima, l’ex-éditeur historique d’Akira Toriyama, affirme que ses propos sur le premier parc à thème Dragon Ball en Arabie Saoudite ont été sortis de leur contexte et amplifiés à outrance par les médias et les réseaux sociaux.

Le légendaire ancien rédacteur en chef de Weekly Shōnen Jump, Kazuhiko Torishima, a publié un communiqué officiel pour réagir à la polémique née d’une interview parue début août 2025. Selon lui, ses déclarations sur le projet saoudien du premier parc d’attractions Dragon Ball ont été déformées, coupées et montées de façon à donner une image de lui faussement agressive et catégoriquement opposée au projet.

Un article qui déclenche la polémique

Le 8 août 2025, le média japonais Diamond Online publie un article titré : « Il ne faut pas construire de parc à thème Dragon Ball ». Cette phrase, attribuée à Torishima, est présentée comme une opposition ferme au projet. Le 14 août, Yahoo! News Japan reprend le contenu, donnant à l’affaire une portée bien plus large. Torishima dénonce alors un récit médiatique qui le montre comme ayant « aboyé » et tenu un discours virulent, alors que ses propos réels et le ton de l’entretien étaient bien différents.

Avant de lire le communiqué de Torishima, voici son interview telle qu’elle est reportée sur Diamond Online, sachant que — attention — Torishima rejette cette retranscription du journaliste japonais :

Une entreprise d’Arabie Saoudite et Toei Animation prévoient d’ouvrir un parc à thème « Dragon Ball » au Moyen-Orient. Monsieur Torishima, êtes-vous impliqué dans ce projet ?

Non, je n’ai absolument rien à voir avec ça. Si j’étais encore chez Shueisha, je n’aurais jamais validé ce projet. La raison est simple : c’est un lieu où les enfants japonais ne peuvent pas aller.

Mais les enfants étrangers, eux, peuvent y aller, non ?

Peut-être. Mais c’est une région politiquement instable, et les enfants japonais ne pourront de toute façon pas s’y rendre facilement.

Créer un manga, c’est le travail de l’éditeur et de l’auteur, mais ce sont les lecteurs qui le font vivre et grandir. Si ces œuvres existent, c’est parce que les lecteurs les ont soutenues et achetées. Agir uniquement pour un profit immédiat, c’est perdre de vue l’essentiel.

Pourtant, s’il s’agissait d’un parc à thème familial comme Disneyland, accessible à tous, ce ne serait pas un problème, non ?

Un Disneyland au Japon, les enfants japonais peuvent y aller, oui. Mais en Arabie saoudite, c’est différent. Là, il est question d’une activité pensée pour des adultes fortunés. Or, le Weekly Shonen Jump est une culture portée par les enfants japonais. Partout dans le monde, les seuls magazines que les enfants achètent avec leur propre argent, ce sont les mangas japonais. C’est pourquoi je pense que nous ne devrions jamais rien faire qui ignore la culture que les enfants japonais ont cultivée.

Article du Diamond Online

Certains y ont vu une prise de position pro-japonaise, tandis que d’autres internautes y ont carrément perçu un message anti-saoudien. Dans le communiqué ci-dessous, Kazuhiko Torishima contredit donc cette retranscription de l’interview faite par le journaliste japonais, même s’il ne nie pas non plus le fond de son propos.

En résumé, il précise qu’il voulait surtout souligner l’importance de privilégier les enfants et lecteurs japonais en construisant ce type de projet au Japon plutôt qu’à l’étranger, sans viser spécifiquement l’Arabie saoudite — même s’il avoue ressentir un malaise vis-à-vis du choix de ce pays.

Traduction intégrale du communiqué

« À tous,

Le 8 août 2025 à 6h00 sur Diamond Online (rédaction Diamond Life), puis le 14 août 2025 à 7h01 sur Yahoo! News (rédaction Diamond Life), a été diffusé un article intitulé : « Il ne faut pas construire de parc à thème Dragon Ball – Pourquoi le légendaire rédacteur en chef du Jump s’oppose fermement au projet saoudien ».

Dans cet article, les « raisons pour lesquelles je m’oppose fermement au plan saoudien » sont présentées comme si je les avais affirmées sur un ton particulièrement fort, avec des expressions telles que « j’ai aboyé ». Or, cela ne correspond pas à la réalité de la situation lors de l’interview, ni aux faits, et s’écarte largement de mon intention. J’en suis profondément désolé.

L’article a été découpé et monté de manière à donner l’impression que j’avais parlé sur un ton très ferme, alors qu’en réalité ce n’était pas le cas, créant ainsi une fausse impression.

En conséquence, de nombreux médias, chaînes YouTube et comptes personnels sur les réseaux sociaux ont repris et diffusé mes propos sous une forme qui ne correspond pas à la réalité.

(Je pense qu’il faut accorder plus d’importance aux enfants japonais, aux lecteurs, et qu’il faudrait construire [ce type de projet] au Japon. En priorité à l’intérieur du pays, plutôt qu’à l’étranger — ici je n’ai pas l’intention de désigner un pays en particulier, et le fait que le site choisi cette fois se trouve en Arabie saoudite n’est qu’une coïncidence — mais je ne nie pas que je ressens un fort malaise vis-à-vis du fait de le construire là-bas.)

Concernant ce que je voulais vraiment transmettre dans cette affaire, je constate qu’à l’heure actuelle, le contenu de l’article manque de précision par rapport à mon intention réelle. J’ai donc décidé d’exprimer clairement mes pensées et mon intention dans une déclaration qui sera diffusée dans l’émission « TOKYO M.A.A.D SPIN » du samedi 23 août à partir de 25h00, ainsi que dans l’émission « Yūbō & Mashirito no Koso Koso Hōsōkyoku » prévue pour diffusion le mercredi 27 août, sur leur chaîne YouTube.

Merci de votre compréhension.

Kazuhiko Torishima»

Kazuhiko TORISHIMA sur X

Un appel à la prudence face aux reprises

Torishima rappelle qu’il ne s’agit pas d’une prise de position officielle pour ou contre le parc, mais d’une clarification sur la façon dont ses propos ont été manipulés. L’affaire illustre à quel point des propos peuvent être sortis de leur contexte et prendre une ampleur incontrôlable lorsqu’ils sont relayés sans vérification.

Rien à voir, mais c’est aussi pour ça que lors de notre dernière interview avec Torishima à la Japan Expo, je regrettais qu’on ne nous ait pas autorisé à enregistrer la conversation, parce que j’avais vraiment peur de déformer leurs propos dans mon article.

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Saiyuke
Saiyukehttps://www.db-z.com
Créateur et rédacteur du site, je traduis aussi les spoilers du japonais au français. J'anime nos pages Facebook et Twitter, et je réponds (vraiment) à tous vos messages privés ou mail, donc n'hésitez pas !
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