Oui, le mythique Studio Ghibli a bien laissé son emprunte sur un film Dragon Ball.
Pendant des décennies, Dragon Ball s’est imposé comme l’un des piliers de l’animation japonaise dans les années 90. Entre ses séries cultes et ses longs-métrages, la licence a mobilisé un grand nombre de studios au fil du temps. Mais peu de fans savent qu’un des noms les plus prestigieux de l’animation, le légendaire Studio Ghibli, a apporté sa contribution à l’univers de Goku. Cette collaboration discrète a eu lieu sur l’un des films les plus méconnus de la saga : Dragon Ball : L’Armée du Ruban Rouge (ドラゴンボール 最強への道, litt. Dragon Ball : La voie du plus fort).
Sorti en 1996, Dragon Ball : L’Armée du Ruban Rouge est un film d’animation créé pour célébrer les 10 ans de la série animée originale, la même année ou se terminait DBZ. Plutôt qu’une suite ou une histoire inédite, il s’agit d’un reboot condensé des débuts de Dragon Ball, retraçant les premières aventures de Goku et Bulma. Ce long-métrage a aussi marqué un tournant : il fut le dernier film Dragon Ball produit avant Battle of Gods en 2013, soit une pause de 17 ans sur grand écran.


Studio Ghibli à la rescousse
Si Toei Animation a assuré l’animation principale du film, elle n’a pas travaillé seule. Dans le milieu de l’animation japonaise, il est courant qu’un studio principal fasse appel à d’autres pour l’assister sur des productions importantes. C’est exactement ce qui s’est produit ici : le Studio Ghibli figure dans les crédits du film.

Quelle a été la contribution de Ghibli ?
Bah, on n’en sait rien. Mais une chose est sure, le studio japonais apparaît bien dans les crédits de fin, dans la catégorie « studios partenaires » (協力プロダクション). Mais en détails, il est impossible de savoir précisément ce qu’ils ont fait. Tiens, on aurait d’ailleurs pu poser la question à Nakatsuru dans notre dernière interview.

Ce genre de contribution peut englober des tâches comme l’animation intermédiaire (in-betweening), la réalisation de décors, ou d’autres étapes techniques indispensables. Bien sûr, le Studio Ghibli n’était pas le seul studio partenaire impliqué (il y en a même une vingtaine !), mais il est de loin le plus prestigieux. Ce n’était d’ailleurs pas une première pour Ghibli, qui a déjà offert son savoir-faire à d’autres œuvres célèbres : décors pour Bleach: Hell Verse, animation intermédiaire pour Fullmetal Alchemist: Brotherhood, ou encore sur l’épisode 11 de Neon Genesis Evangelion.




L’année de Princesse Mononoké
Il est intéressant de noter que cette coopération sur Dragon Ball : L’Armée du Ruban Rouge a probablement eu lieu en parallèle de la production d’un autre monument signé Ghibli : Princesse Mononoké, sorti en 1997, soit quelques mois plus tard.
Imaginer que des artistes aient pu, au même moment, travailler à la fois sur l’univers poétique et épique de Miyazaki et sur les premières aventures de Goku, c’est quand même quelque chose. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, Ghibli et Dragon Ball collaboreront à nouveau sur un projet plus ambitieux ! (Tant qu’on ne touche pas au trait de Toriyama s’il vous plaît).