Le tome 24 de Dragon Ball Super n’est pas encore sorti que sa couverture fait déjà parler d’elle. En mettant en avant une équipe Saiyan – Namek complètement craquée sur la jaquette, tout droit sortie des Power Rangers, cette illustration suscite des discussions passionnées parmi les fans.
On y retrouve Goku en Ultra Instinct, Vegeta en Ultra Ego, Gohan Beast, Orange Piccolo, et Broly en Super Saiyan (pleine puissance) maîtrisé. Ces cinq combattants ont chacun eu droit à des moments de gloire récents dans Dragon Ball Super, mais soyons clairs : ce tome 24 ne tourne pas autour d’eux, et cette couverture est presque purement décorative (pour ne pas dire purement marketing).
Contenu du tome 24 de Dragon Ball Super
- Dragon Ball Super Chapitre 101 : Carmine et le Soldat n°15
- Dragon Ball Super Chapitre 102 : Son Goku vs Son Gohan
- Dragon Ball Super Chapitre 103 : Un héritage vers l’avenir
- Dragon Ball Super Chapitre 104 : La naissance des Saiyaman X
Cette couverture illustre bien l’évolution du style de Toyotaro, et on remarque deux choses qui sont incontestables :
- Tout d’abord, Toyotaro est un excellent illustrateur.
- Mais le dessinateur actuel de Dragon Ball Super continue de s’éloigner du style d’Akira Toriyama, et d’imposer son propre style.
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L’évolution naturelle du style de Toyotaro
Si ses premiers travaux ressemblaient fortement à ceux de Toriyama, notamment dans son manga Dragon Ball Heroes: Victory Mission, son style a progressivement pris une direction plus détaillée et proche des comics à l’américaine, avec des muscles plus marqués et des ombrages plus prononcés. On se souvient d’ailleurs de l’affaire du plagiat de Captain America, lorsque Toyotaro avait vraisemblablement décalqué un dessin du héros de Marvel pour dessiner le Goku d’une couverture du V-Jump (ce qui ne m’avait pas du tout choqué, au passage).
Ce style de Toyotaro est visible à travers les couvertures des différents tomes de Dragon Ball Super, notamment dans le tome 24, qui contraste fortement avec les précédents volumes. Finalement, on constate que plus la scène est décontractée, plus le style de la couverture est lisse et simple. Mais lorsqu’on a des scènes de tension, Toyotaro se déchaîne avec des veines et des couleurs plus complexes.
Un style qui colle à l’évolution de Dragon Ball Super
Dragon Ball Super a beaucoup évolué entre ses débuts en 2015 et le ton plus sombre d’aujourd’hui, et le trait de Toyotaro aussi. Plutôt que de continuer à copier Toriyama, il continue de trouver sa propre identité artistique, tout en respectant l’essence de Dragon Ball.
C’est ce que montre la nouvelle couverture du tome 24 de Dragon Ball Super, où Goku, Vegeta, Piccolo, Gohan, et Broly avancent en fixant l’ennemi qui est devant eux (un petit teasing de Black Freezer peut-être ?). L’illustration est peut-être belle, mais ça y est : on est désormais loin de l’art de Toriyama.
Après tout, même Toriyama a fait évoluer son style au fil des ans, tout comme la plupart des autres auteurs de manga. Regardez les premiers chapitres de Naruto ou de One Piece, ils sont très loin de ce qu’ils sont devenus quelques années plus tard. Alors il aurait été étonnant que Toyotaro ne suive pas la même évolution.
Un héritier légitime ?
Alors c’est vrai, avec la disparition de Toriyama, Toyotaro a un boulevard devant lui pour inspirer sa patte. Mais est-ce bien ce que les lecteurs attendent de lui ? Certains diront que oui, pour me part, ce sera un non – et mon avis n’engage que moi.
Dragon Ball Super pourra peut-être fonctionner sans l’esprit créatif de Toriyama, comme cela a déjà été prouvé à plusieurs reprises. Cependant, si l’on remplace son trait distinctif et épuré par des caricatures de personnages bodybuildés à la peau luisante (comme Toyotaro adore le faire), autant renommer la série et repartir sur quelque chose de nouveau.
Attention, je ne dis pas que Toyotaro dessine mal. Je dis que Toyotaro s’éloigne de plus en plus du style de Toriyama, et c’est ce qui peut irriter une grande partie des lecteurs dont je fais partie.
Mais après tout, n’oublions pas que Toriyama lui-même faisait confiance à Toyotaro, et les fans devraient en faire autant. Toyotaro ne pourra jamais être Toriyama, mais il peut prolonger l’héritage de Dragon Ball à sa manière.