Le fondateur de la maison d’édition de Dragon Ball en France est privé de ses décorations françaises, suite à une affaire d’évasion fiscale qui n’a toutefois rien à voir avec sa maison d’édition.
Jacques Glénat, fondateur des éditions Glénat, a été suspendu pour six ans de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, selon deux décrets publiés au Journal officiel le 10 juillet 2025. C’est ce qu’on révélé hier Le Monde et l’AFP.
Âgé de 73 ans, l’éditeur avait été fait chevalier en 2018. Mais sa condamnation en 2021 pour évasion fiscale, révélée par les Panama Papers, entraîne automatiquement cette suspension, comme le prévoit le code de ces ordres.
Une condamnation lourde pour fraude fiscale
En 2021, Jacques Glénat avait reconnu les faits dans une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Il a été condamné à :
- 18 mois de prison avec sursis
- 200 000 € d’amende
- 470 000 € confisqués
Le Parquet national financier avait révélé un montage sophistiqué, mis en place dès 1997, via plusieurs sociétés en Belgique et dans des paradis fiscaux, causant un préjudice fiscal estimé à 2,2 millions d’euros.
Il utilisait notamment une société offshore aux Seychelles pour acheter des œuvres d’art, qu’il a fermée après un durcissement des règles en 2014.
Une affaire qui rappelle celle d’Akira Toriyama et des « Paradise Papers »
Cette affaire dite des « Panama Papers » pourrait rappeler celle qui impliquait Akira Toriyama dans l’affaire des « Paradise Papers », une autre affaire d’évasion fiscale. Sauf que dans le cas de Toriyama, aucun procès ou sanction publique visant l’auteur de Dragon Ball n’a été signalé après la révélation.
Sa présence dans l’affaire concerne un investissement immobilier aux États-Unis, mais à ce jour, on ne lui connaît ni accusation, ni condamnation, ni plan de régularisation rendu public. D’ailleurs, Toriyama s’était défendu en affirmant qu’il ne gérait pas lui-même ses déclarations fiscales.