Dragon Ball Super
Dragon Ball Super SUPER HERO

Critique du film Dragon Ball Super SUPER HERO

Nous y voilà enfin ! Le film Dragon Ball Super SUPER HERO sort enfin en France, avec près de quatre mois de décalage avec le Japon, et près de deux mois après la sortie mondiale anglophone. De toute l’histoire de la licence, une chose est certaine : jamais un film Dragon Ball n’aura autant divisé les fans. Et en même temps, c’est bien normal, puisqu’il s’agit du film de toutes les prises de risques (pour le meilleur comme pour le pire) :

  • C’est la première fois qu’un film Dragon Ball sort en CGI,
  • Goku et Vegeta sont mis de côté,
  • Et c’est la première fois que Gohan et Piccolo tiennent le premier rôle.

Alors comme c’est un film qui divise les fans, j’ai divisé ma critique entre ce que je n’ai pas aimé, et ce que j’ai aimé. Mais d’abord, un point sur les chiffres, pour rétablir des vérités.

ALERTE SPOILER
Cet article contient énormément de (gros) spoilers du film.

Avertissement : Cette critique du film est mon avis personnel. Elle n’a pas la prétention de représenter l’avis de qui que ce soit d’autre. Si vous avez des points de divergence, ou si vous souhaitez donner votre avis, on sera ravis de vous lire dans les commentaires en bas de cette page.

Des résultats moins bons que DBS Broly, sauf aux Etats-Unis

Au Japon, après 7 semaines en salles, DBS Super Hero marque le plus mauvais score des films Dragon Ball sortis ces dernières années, au même moment où Jujutsu Kaisen et Detective Conan, sortis à peine plus tôt que DBS Super Hero, ont tous deux explosé les records de fréquentations au Japon.

  • DBZ Battle of Gods : 29 947 013 $
  • DBZ Resurrection F : 30 117 264 $
  • DBS Broly : 34 149 992 $
  • DBS Super Hero : 17 076 256 $

Au Mexique (où la communauté des fans de Dragon Ball est pourtant très mobilisée), le constat est presque le même : DBS Super Hero n’a cumulé « que » 8 millions $ (en 5 semaines), alors que le film DBS Broly avait récolté 10,5 millions $ rien qu’en 3 semaines. Et en réalité, ce constat est (presque) le même pour la plupart des autres pays, selon les chiffres de Box Office Mojo pour DBS Super Hero, et les chiffres de Box Office Mojo pour DBS Broly. Finalement, seule la réponse des fans américains a rayonné, puisque Dragon Ball Super SUPER HERO a eu un lancement record aux Etats-Unis, avec de très bons résultats par la suite.

En réalité, d’autres facteurs sont à prendre en compte, tels que le nombre de cinéma où est diffusé le film, l’inflation, etc. On va donc mettre les chiffres de côté pour vous donner mon avis honnête.

Présentation du film

L’armée du Ruban Rouge avait été détruite par Son Goku, mais des individus ont décidé de la faire renaître. Ils ont ainsi créé les cyborgs ultimes, Gamma 1 et Gamma 2. Autoproclamés les « Super Héros », ils lancent une attaque contre Piccolo et Son Gohan. Quel est le but de cette nouvelle organisation du Ruban Rouge ? Face à ce danger qui se rapproche, il est temps pour les vrais héros de se réveiller !

Le film bénéficie de l’engagement du créateur original de Dragon Ball, Akira Toriyama. Très impliqué, le légendaire mangaka est à l’origine de l’histoire, du scénario et de la conception des personnages du projet.

Par ailleurs, le long métrage est réalisé par Tetsurô Kodama et pour les voix japonaises, on retrouve Masako Nozawa (Son Goku, Son Gohan et Son Goten), Toshio Furukawa (Piccolo), Yûko Minaguchi (Pan), Ryô Horikawa (Vegeta), Mayumi Tanaka (Krillin), Aya Hisakawa (Bulma), Takeshi Kusao (Trunks), Miki Itô (C-18), Bin Shimada (Broly), Kôichi Yamadera (Beerus), Masakazu Morita (Whis), Hiroshi Kamiya (Gamma 1), Mamoru Miyano (Gamma 2), Miyu Irino (Dr. Hedo), Volcano Ota (Magenta) et Ryota Takeuchi (Carmine).

CE QUE JE N’AI PAS AIMÉ 💔

Les 2 nouvelles transformations de Piccolo

Piccolo n’éveille pas une, mais deux nouvelles transformations, dont les noms officiels sont Piccolo (potentiel éveillé), et Orange Piccolo. Comme dans l’arc Granola, Piccolo devient plus fort simplement grâce à un vœu fait à Shenron, donc sans aucun effort. Mais pire que ça : Shenron va même aller jusqu’à offrir un « petit cadeau » en supplément à Piccolo, de sa propre initiative. C’est un peu comme si Bulma faisait le vœu de raffermir son fessier, et qu’en retour, Shenron lui disait : « Et en bonus, j’ai décidé de te poser une énorme paire de nibards ».

Mais pourquoi pas : après tout, l’éveil du potentiel est un mécanisme intéressant, et déjà exploité. Dans l’arc Namek (1990), les potentiels de Gohan et Krilin avaient aussi été éveillés par le Doyen des Namekiens. Mais pas au point d’éveiller soudainement 2 nouvelles transformations (parce que c’est bien ce qu’il se passe dans le film), et c’est là où tu te dis « non mais franchement »… Une seule nouvelle transformation aurait largement suffit.

L’upgrade de Shenron

Shenron n’a pas le pouvoir d’éveiller le potentiel des gens. Pour contourner le problème, Dende va simplement mettre-à-jour Shenron avec une eau sacrée. Problème résolu. En terme de facilité, on aurait pas pu faire mieux.

Un Shenron démystifié

Vous vous souvenez du Shenron badass et bien terrifiant ? C’est fini. Pour ne pas trop faire peur aux enfants, on l’a rendu un peu plus sympa, et on a droit à des répliques du genre : « Oh, c’est vous seigneur Piccolo ? » et « Au fait, je vous ai offert un petit cadeau en supplément ». Il fait même apparaître un miroir pour que Piccolo puisse admirer sa nouvelle apparence. Je comprends le gag, mais je pense (à titre personnel) qu’il est dommage d’avoir transformé Shenron en « serviteur de Piccolo », alors qu’à la base, Shenron c’est quand même le dragon divin qui inspire la peur, le respect, la puissance. Dans Super Hero, c’est un mythe qui est finalement banalisé. (J’aimerais vraiment votre avis là-dessus dans les commentaires).

Des vœux bidons

A une époque, les protagonistes réfléchissaient de façon stratégique avant de faire des vœux. Par exemple pendant l’arc Namek, on a utilisé Shenron afin de ressusciter toutes les victimes sur Namek dont Porunga, pour ensuite utiliser Porunga et envoyer tout le monde sur Terre avant l’explosion de Namek. Tout était intelligemment calculé.

A la fin de l’arc Buu, les Dragon Balls de Namek ont été utilisées pour (vœu 1) reconstruire la Terre, puis (vœu 2) pour ressusciter les Terriens dans le but de former un immense Genkidama, et enfin (vœu 3) pour recharger l’énergie de Goku afin qu’il puisse propulser son Genkidama et tuer Buu.

Dans Dragon Ball Super SUPER HERO :

  • Piccolo souhaite devenir plus fort,
  • Bulma souhaite raffermir son fion,
  • Bulma souhaite rallonger ses cils.

Alors je vous entends bien : « c’est l’humour de Toriyama » (pour peu que ça vienne réellement de Toriyama), mais encore une fois, c’est pas super subtil, et je trouve que ça n’aide pas à asseoir le côté dramatique du film. Et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : j’adore l’humour de Toriyama, hein. Mais il nous a habitué à mieux que ça.

La transformation de Gohan : zéro explication

Elle n’a aucun sens, elle arrive de nulle part. C’est du pur fan service comme vous n’en verrez jamais ailleurs. Et malheureusement pour Toei Animation, la mise-en-scène de la transformation ne fait que renforcer mon idée, puisqu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un mauvais remake de la transformation de Gohan Super Saiyan 2 contre Cell. Les mêmes plans, le même cri, et une coupe de cheveux qui ressemble à un Super Saiyan 2 disproportionné, comme pour dire aux fans : « Regardez, vous l’avez votre fameux ‘Gohan de l’époque’ avec des éclairs là, vous êtes contents !? ».

Mais vous pensiez peut-être avoir des explications sur ces nouvelles formes ? Que dalle. Toei Animation nous laisse sur un plan malaisant de Orange Piccolo et Gohan Blanco qui se regardent les bras croisés l’air de dire « Mais bordel, qu’est-ce qu’ils t’ont fait mon pauvre ? ».

Gohan Beast Orange Piccolo

Autant le power-up de Piccolo est bien amené avec l’histoire de l’éveil du potentiel, autant la transformation de Gohan (qui est déjà censé utiliser 100% de son potentiel avec le forme ultime au milieu du film) arrive de nulle part…

Dans l’arc Cell (1992), le spectateur avait été préparé à une nouvelle transformation : En effet, Gohan avait déjà montré des signes d’éveil au SS2 dans la salle du temps, et Goku répétait que Gohan renfermait un pouvoir caché en lui. Mais dans le film Super Hero, vous n’aurez aucune explication, même pas une lueur de mythologie Saiyan pour expliquer ce mystérieux éveil aux yeux rouge et cheveux blancs… Je crois que c’est la première fois de ma vie que je vois un film qui dévoile une nouvelle transformation sans ne donner aucune explication, aucune piste sur l’origine de ce nouveau pouvoir.

Autant les Super Saiyan 2 et 3 étaient les évolutions du SS1 (comme leur nom l’indique), autant là, on ne sait rien. Il aura fallu attendre une prise de parole hors film d’Akira Toriyama pour expliquer ces nouvelles transformations, et apprendre qu’elle s’appelle « Gohan Beast », de quoi semer encore plus le trouble sur l’origine de cette forme. Toriyama nous dit qu’elle révèle le côté sauvage de Gohan… OK, merci.

Idem pour Piccolo : quelle est la signification du logo qui apparaît dans son dos ? Aucune idée. Un lien avec la mythologie des Nameks ? Aucune idée… La narration est vide à ce niveau là, et à titre personnel – à titre personnel – je ne comprends même pas pourquoi personne ne semble se poser de question sur les réseaux sociaux. Mais peut-être aurons-nous des réponses dans un prochain arc de Dragon Ball Super ou dans une éventuelle suite « DBS Super Hero 2 » où Cell Max reviendrait dans une forme finale ? C’est (selon moi) nécessaire.

CE QUE J’AI AIMÉ… MAIS… 😇

La CGI : C’était cool, mais plus jamais ça s’il vous plaît

La question n’est pas de savoir si la CGI est maîtrisée ou pas. La question est de savoir si je veux de la CGI ou pas dans du Dragon Ball, et ma réponse égoïste est clairement « non », tout simplement parce que je préfère le rendu 2D à la CGI de DBS Super Hero – trop froide, trop raide, selon moi. Mais elle fait le taff, et ce n’est pas dégueulasse.

Si je devais répondre à cette question : oui, cette CGI est bluffante en fonction des plans. Mais en fait, c’est quoi l’intérêt de faire une CGI qui simule un rendu 2D ?… Pourquoi ne pas avoir fait directement un film en 2D, au lieu d’un film en CGI qui essaye de reproduire la 2D ? C’est pour le challenge ? Quelqu’un peut m’expliquer ?

Alors oui c’est bluffant, on l’a répété plusieurs fois sur Twitter : en plan fixe, on jurerait voir des illustrations 2D. Même en combat, la CGI est super dynamique, et j’ai bien aimé. On a cependant parfois un peu trop de mouvements de caméra inutile dans tous les sens comme pour nous dire « regardez, nous avec la CGI on peut faire ça ». Et malheureusement, comme pour la 2D, la qualité n’est pas homogène et on a des plans ou des décors parfois pas très beaux, en fonction des équipes d’animation (le combat Goku vs Vegeta n’est vraiment pas beau à voir).

Donc pour conclure sur ce point, j’ai bien aimé la CGI de DBS Super Hero, mais je préfère de très loin l’animation 2D, et les 5 premières minutes du film n’ont fait que renforcer ma position.

L’histoire : un goût de déjà-vu

L’histoire se divise en deux parties : une partie tranche de vie, et une partie baston contre l’ennemi.

La première partie est rafraichissante, sympa, drôle, même si elle n’apporte rien à l’Histoire de Dragon Ball. Je la considère comme un bon filler, au même titre que les précédents films. Comme on nous l’avait déjà annoncé, ce film traite beaucoup des tranches de vie et du développement des relations humaines entre les personnages sur Terre (Piccolo, Pan, et Gohan) et sur la planète de Beerus (Goku, Vegeta, et Broly). C’est une démarche intéressante, en rupture avec la tradition des anciens films DBZ où tout tourne à peu près autour de la baston. En même temps, les films duraient 50 minutes en moyenne à l’époque.

Concernant la seconde partie, les combats sont dignes de Dragon Ball. On a du très grand Piccolo, et un Gohan qui se reconstruit petit à petit. Mais alors en terme d’originalité, le retour de Cell est juste honteux. On m’aurait craché à la figure que je ne l’aurais pas moins bien pris. C’est tellement facile que tout le monde faisait la vanne lors de la sortie du film Résurrection de F : « C’est quoi le prochain ? Le retour de Cell ? ». Perdu, c’était finalement le retour (réussi) de Broly en 2018, mais voilà qu’on l’a eu, notre retour de Cell. Mais est-ce qu’à un moment donné, on peut laisser les années 90 de côté et essayer de faire du neuf ?

Et puis quel retour râté : Cell Max (qui n’est en réalité pas Cell, mais une nouvelle création du Dr Hedo basée sur les travaux du Dr Gero) est littéralement un échec dans le film, un bis repetita de « Bio Broly » (et encore, Bio Broly aurait été réussi, si les produits chimiques ne l’avaient pas consumés). Le spectateur restera avec la frustration de ne jamais savoir à quoi aurait ressemblé la forme finale de Cell Max, ni de quoi il aurait été capable…

Mais globalement, je réitère : Le synopsis est sympa, et il a tout pour plaire aux nouveaux comme aux anciens fans :

  • Le comeback de l’armée du Ruban Rouge,
  • De nouveaux cyborgs,
  • Des nouvelles transformations,
  • De la baston,
  • De l’humour,
  • Des références et du fan-service.

Gamma 1 et Gamma 2

Ce sont les deux nouveaux cyborgs à l’affiche de ce film. Ils sont drôles et attachants. L’un est davantage sérieux, et l’autre est plus joueur. A l’image de leur créateur, on sent qu’ils ont un très bon fond, et un grand sens de la justice, qui va les mener à leur contradiction dans leur combat contre Gohan et Piccolo. Petit à petit, ils se rendent compte que ce qu’on leur a enseigné toute leur existence n’était finalement que mensonge, et ils se rangent finalement du côté de Piccolo.

Mais alors en terme de charadesign, petite déception en comparaison à ce qu’Akira Toriyama était capable de faire par le passé (sur Dragon Ball, Dragon Quest, ou autre). Le design de Gamma 1 et Gamma 2 est assez simpliste, et pour cause, ils sont vraisemblablement inspirés d’Ultraman, avec une tenue très similaire à celle de Granola. En terme d’originalité, on aurait pu faire mieux, surtout quand on se souvient de la classe des anciens cyborgs du Dr Gero.

Beaucoup de références et de fan-service

C’est le film des références et du fan-service. Toutes les 5 minutes, vous avez une référence à quelque chose, et d’une certaine façon, ça montre que beaucoup d’amour et d’attention ont été mis dans ce film. C’est plaisant, et on lâche des petits rictus à la Vegeta de temps en temps.

Mais il y a tellement de référence qu’on croirait parfois à un remake de l’arc cyborg de Dragon Ball. Même les grandes lignes du synopsis renforcent cette idée : Un savant de l’Armée du Ruban Rouge créé 2 cyborgs, et une créature ultime à l’image de Cell. Et la scène finale de la transformation de Gohan, je n’en parle même pas. Ah si, j’en ai parlé plus haut.

Il y a également des éléments qui nous rappellent le film Bio Broly : Un riche milliardaire de petite taille (accompagné de son assistant de grande taille) qui veut prendre sa revanche, et embauche un scientifique pour créer une armée de cyborgs / monstres. Parmi eux, le clone d’un ancien ennemi (Bio Broly / Cell Max). Ce clone devient incontrôlable, il a une forme géante, et comme Goku et Vegeta ne sont pas là, c’est la jeune génération qui doit faire le boulot avec l’aide de Krilin, C-18, Goten, et Trunks. Et finalement, c’est ce genre de petites choses cumulées qui te donnent un léger goût de déjà-vu. Mais pourquoi pas !

CE QUE J’AI AIMÉ 💖

L’introduction du film

Le meilleur but contre son camp du film restent quand même les 5 premières minutes en 2D, juste avant le passage à la CGI. Cette séquence résume le conflit entre Goku et l’armée du Ruban Rouge, depuis l’époque du Général Red jusqu’à la mort de Cell. Elle est tellement épique qu’elle a été relayée des milliers de fois lorsque Toei Animation l’a dévoilée sur les réseaux. C’est du caviar, merci Toei Animation, on en redemande !

Le rythme du film est top

Malgré une fin bâclée comme jamais, j’ai trouvé le film très bien rythmé du début jusqu’à la fin. J’avais une appréhension quand j’ai su que ça allait être un film « tranche de vie », mais finalement, le rythme était très bon. On est loin du film DBS Broly, où les 2/3 du film reposent sur de la baston sans dialogue.

Dans DBS Super Hero, les enchaînements entre les tranches de vie et les combats s’enchaînent bien au fur et à mesure que l’on suit Piccolo à travers son enquête. Les combats étaient également moins bilatéraux que ceux de DBS Broly, et c’était sympa de revoir enfin la Z-Team se battre ensemble. Une pensée quand même à Yamcha et Tenshinhan !

L’humour de Dragon Ball

Comme toujours dans Dragon Ball, il y a de l’humour tout le long du film. Parfois lourd et mal dosé, mais parfois redoutablement efficace, comme le running gag des peluches de Piccolo. Je ne m’étalerais pas sur ce point, c’est un (presque) sans faute !

La croissance de Goten et Trunks

L’une des surprises de ce film, c’est la poussée de croissance de Son Goten et de Trunks, qui sont devenus de grands adolescents. Quand Piccolo ne les reconnaît pas, Gohan explique qu’ils ont soudainement grandi, car chez les Saiyans, on reste longtemps « petit », puis on a une soudaine poussée de croissance. Sachant que Pan a 3 ans, et qu’elle n’était encore qu’un nourrisson au début de Dragon Ball Super, on peut supposer que Goten et Trunks ont eu environ 3 ans pour grandir, ce qui n’est pas déconnant. Après tout, dans les pages du manga Dragon Ball, Goku avait soudainement grandi après seulement 3 ans d’absence à s’entraîner.

Gohan et Piccolo remis à niveau

Enfin ! Depuis le retour de Dragon Ball en 2013 avec Battle of Gods, seuls Goku, Vegeta, et Freezer ont obtenu de nouvelles transformations. Il aura donc fallu attendre près de 10 ans pour que Dragon Ball Super SUPER HERO fasse évoluer d’autres personnages de la Z-Team, et le film marque un très bon point là-dessus.

Même s’il est encore difficile d’évaluer leur force, Gohan semble dire à la fin du film qu’ils auraient même plus ou moins rattrapé le niveau de Goku et Vegeta. C’est nébuleux, mais on pourrait presque le deviner dans cet échange :

Gohan : « Je me demande si papa et Vegeta auraient pu vaincre cette version de Cell. »
Piccolo : « C’est pourquoi je t’ai dit de ne jamais te relâcher, même en temps de paix. »

Du background

Plein de petits détails apportent leur lot d’informations, comme sur la famille de Magenta, dont on devine sur es photos posées sur son bureau que le Général Red et la Colonelle Violette sont ses parents. D’ailleurs, rouge + violet = magenta. Autre exemple du côté de la famille du Dr Hedo, puisqu’on découvre que le Dr Gero est son grand-père, mariée à sa femme (C-21) et son fils (Gevo, modèle de C-16).

Les moments avec Goku et Vegeta

Goku et Vegeta s’entraînent sur la planète de Beerus avec Broly, définitivement devenu un allié. L’idée est sympa, elle permet d’expliquer pourquoi Goku et Vegeta ne sont pas sur Terre, et on reste sur le côté « tranche de vie » du film qui nous montre l’évolution du trio Broly / Lemo / Cheelai. L’autre point intéressant, c’est que Goku et Vegeta se battent sans transformation, et sans attaque à base d’énergie. On est sur un bon vieux combat d’art martiaux pur et dur, et c’est peut-être une réponse à ceux qui trouvaient que le film DBS Broly était trop « flashy ». C’est juste dommage que la CGI soit moins bien gérée sur la planète de Beerus que sur le reste du film.

Une OST héroïque

L’OST du film Dragon Ball Super SUPER HERO est signée Naoki Sato, et elle est sortie dans le commerce le 8 juin 2022. Toei Animation met donc de côté Norihito Sumitomo (le compositeur des OST de Dragon Ball Super, et récemment du film Dragon Ball Super BROLY), pour apporter un peu de nouveautés dans son répertoire musical.

Pour ce film sur le thème des super héros, le compositeur nous offre des musiques symphoniques épiques, dramatiques, et forcément héroïques, un peu à la « Avengers » finalement. On pourrait mettre entendre le fantôme des trompettes de Shunsuke Kikuchi à travers certaines pistes. On est sur une OST digne des plus grands films, quoi qu’un peu répétitive parfois.

EN CONCLUSION 🏆

De mon point de vue, il y a de toute évidence du très bon, comme du très mauvais dans ce film. Je le vois un peu comme une sorte de pot-pourri où Toei Animation aurait voulu faire plaisir à tout le monde en y mettant : des gags, des combats (mais pas trop pour ne pas choquer), des tranches de vie, des anciens ennemis, mais aussi des nouveaux ennemis, des références pour les fans, des nouvelles transformations, etc. Et malheureusement, quand vous voulez faire plaisir à tout le monde, vous prenez le risque de ne faire plaisir à personne ; et je fais partie de ceux qui n’ont pas été séduit par Super Hero (ce qui ne veut pas dire que c’est un mauvais film pour autant…). Je n’étais peut-être tout simplement pas la cible visée.

Sans parler de la CGI qui ne m’a pas convaincu en comparaison aux animations 2D traditionnelles, j’ai trouvé que c’est un film au scénario facile, bourré de références et de fan services. Certains apprécieront, et c’est génial. Mais ce n’est pas ce que j’attendais d’un film de cette envergure au cinéma. Trop de facilités scénaristiques à mon goût, trop de questions sans réponse, et finalement, toutes ces micro-frustrations font que je n’ai pas réussi à apprécier ce long métrage à sa juste valeur, malgré une histoire qui tienne la route et un très bon rythme.

Mais beaucoup d’autres fans du monde entier l’ont adoré ! Alors je vous inviterais seulement à faire une chose : Allez voir le film, et faites-vous votre propre avis, sans vous laisser influencer par qui que ce soit. On a chacun des attentes différentes, c’est ce qui fait notre singularité.

4.5 / 5 - (71 votes)

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