Dragon Ball Super en France : Actualités & News
Dragon Ball Super BROLY

Interview des voix françaises de Dragon Ball Super BROLY

Nous avons pu rencontrer certains des grands noms de Dragon Ball en France, et en l’occurrence une partie des acteurs qui prêtent leur voix aux personnages du film Dragon Ball Super Broly : Brigitte Lecordier (Goku enfant, Berryblue), Philippe Ariotti (Piccolo, Freezer), et Mark Lesser (Broly). Pour rappel, Dragon Ball Super Broly sort ce mercredi 13 mars en France, et notre critique du film est déjà en ligne.

Interview de Brigitte Lecordier, Philippe Ariotti, et Mark Lesser

Je n’ai pas pu filmer l’interview par manque de matériel, mais pour vous donner une idée de l’ambiance, elle était très bonne, avec beaucoup de rires. Je n’ai eu que 10 minutes de passage pour des raisons de retard sur leur planning, j’ai donc parfois été assez expéditif, mais ils ont toujours répondu avec beaucoup de sympathie et sans détour.

Quelle a été votre réaction quand le film Dragon Ball Super BROLY a été annoncé ?

Marc Lesser : Personnellement, j’ai dit « chouette, mais est-ce qu’ils vont me rappeler pour faire Broly ? » Ce n’est pas un personnage qui est dans la série, et ils n’étaient pas obligé de me rappeler. » (rires)

Brigitte Lecordier : Moi j’ai dit « chouette, j’espère qu’ils vont rappeler Mark ! » (rires)

Philippe Ariotti : Moi j’ai dit « ils vont quand même pas rappeler Mark, c’est pas possible », mais malgré tout, j’étais très content (rires)

Est-ce que ça signifie quelque chose pour vous qu’Akira Toriyama soit au crayon pour ce film ?

Les 3 en même temps : Ah oui !

Philippe Ariotti : Je crois que son absence s’était faite sentir, et sa présence se fait encore plus sentir.

Mark : Et vachement sur l’écriture du personnage de Broly, qui est différent, et beaucoup plus dans l’esprit Dragon Ball dans ce film là.

Diriez-vous que c’est un film Dragon Ball comme les autres ?

Brigitte Lecordier : Je dirais que c’est un film Dragon Ball comme les premiers, en fait.

Philippe Ariotti : Il y a l’esprit des premiers, avec la technique actuelle.

Mark Lesser : Et c’est pour ça que c’est vraiment bien qu’il sorte au cinéma. Il aurait été dommage de ne pas le faire.

Ce film, c’est un animé Dragon Ball, c’est violent, c’est vulgaire, alors qu’est-ce que ça vient faire au cinéma chez nous ? Est-ce que c’est mérité ?

Mark Lesser : C’est ce qui est génial ! Et oui c’est mérité, on ne se pose même plus la question. L’univers Dragon Ball fait partie de la pop culture, il y a plusieurs générations qui aiment cet univers…

Brigitte Lecordier : … Et qui le défendent …

Mark Lesser : Certains peuvent dire « violent, vulgaire », mais en même temps il y a de l’humour, des personnages compliqués qui se transforment, qui changent, ou pas, et il y a tous les ingrédients dans ce film de ce qu’on aime.

Philippe Ariotti : « Vulgaire », je ne dirai pas. « Violent »… il y a de la violence, bien sûr, mais ce n’est pas de la violence gratuite. On a des personnages qui défendent des valeurs, surtout.

Mark Lesser : Il y a aussi une violence initiatique dans Dragon Ball, si on veut commencer à philosopher. (rires)

Avez-vous ressenti une évolution dans vos personnages, que ce soit dans ce film ou dans Dragon Ball en général ?

Philippe Ariotti : Oui, je crois qu’il y a une évolution des personnages. Enfin, ce sont toujours les mêmes, mais ils évoluent. Prenez Piccolo : il était méchant au départ, puis il est devenu gentil. Même Freezer, il change un peu dans la méchanceté, mais il évolue quand même, surtout depuis sa résurrection, dans l’épisode précédent. Je crois que les personnages évoluent, mais ils restent quand même dans la même tendance.

Brigitte Lecordier : Les miens ont bien évolué. Ils ont commencé ‘Brigitte Lecordier‘, ils ont fini ‘Mark Lesser‘ ou ‘Patrick Borg‘, ça a été horrible pour eux ! (rires)

Mark Lesser : Broly, forcément ! Je suis étonné du succès de ce personnage, parce qu’on ne l’avait vu en gros qu’une fois réellement, sans compter ses apparitions dans les autres films. On le voit surtout dans le premier film Broly de 1993, et dans mes souvenirs, c’était surtout un gros psychopathe qui défonce un peu tout le monde. Tandis que là, la réécriture fait qu’il a un peu plus de profondeur. Ça ne veut pas dire que le premier film n’était pas bien. On verra, après, ce qu’il va devenir ! Est-ce qu’il sera là ou pas par la suite… On verra !

Combien de temps a duré l’enregistrement du film en VF ?

Mark Lesser : Au total ? Je ne sais pas. Moi j’y suis allé 2 jours, mais je crois qu’ils ont mis 5 ou 6 jours.

Brigitte Lecordier : Moi je dirais une bonne semaine.

Philippe Ariotti : Oui une bonne semaine, moi je n’y suis allé qu’une journée, mais j’ai dû revenir parce qu’on avait oublié d’enregistrer une scène.

Mark Lesser : Plus le mixage, montage, etc…

Quand j’ai vu la liste du casting VF du film Dragon Ball Super Broly, j’ai été surpris de voir autant d’acteurs (22 au total), alors qu’à priori, on s’imagine juste 5 ou 6 personnes pour doubler tout le monde.

Mark Lesser : Il y a pas mal de personnage secondaire dans le film, et de plus en plus comme dans la série, donc il y a plein de nouvelles voix. Mais si tu fais référence au tout début de Dragon Ball quand on a démarré la série, c’est parce que à l’époque, ça se faisait comme ça : On était une équipe de 6 ou 8, on jouait nos rôles principaux, et quand il fallait jouer un figurant qui passait pour demander l’heure, bah y’en a un de nous qui le faisait. C’était la façon de faire, parce que techniquement aussi, on était plus limité : on n’avait que 2 pistes ! Donc il fallait tout faire tenir, et quand il y avait plusieurs personnages, on était tous au micro. Nous on adorait.

Brigitte Lecordier : Ouais, c’était un vrai challenge !

Mark Lesser : Voilà, on a tous fait du théâtre, on a tous fait partie de troupes, de la musique, etc… Donc il y avait le côté « troupe » qui , je pense, mettait une certaine ambiance dans le doublage du dessin-animé. Là, maintenant, on a autant de pistes qu’on veut, et les gens peuvent venir séparément. Et je crois que même quand on a redémarré Dragon Ball Kai, ils voulaient déjà diversifier les voix parce qu’il y avait déjà beaucoup de personnages.

Regardez-vous la VO avant d’enregistrer en VF ?

Les 3 en même temps : Ah oui !

Mark Lesser : On ne regarde pas forcément tout le film ou tous les épisodes en entier par contre.

Brigitte Lecordier (soutenue par les Mark et Philippe) : On regarde en VO la scène qu’on est en train de jouer. Et si ça t’aide vraiment, tu peux demander à la re-regarder, ou même voir une scène avant, si c’était important, pour comprendre la situation.

Quand vous jouez, essayez-vous de reproduire la prestation de l’acteur japonais ? Ou souhaitez-vous juste apporter votre propre touche au personnage ?

Les 3 en même temps : Les deux !

Philippe Ariotti : C’est un mélange des deux. On est forcément influencé par ce qu’on entend. Donc sans imiter, on sa calque un peu sur la voix, d’abord pour le tempo, parce qu’il faut qu’on soit synchrone, et puis dans les intonations, il arrive qu’on essaye un peu de reproduire ce que l’acteur Japonais a produit.

Mark Lesser : Mais il faut bien savoir une chose : Le doublage, enfin, notre travail à nous pour la voix en temps que comédien, ce n’est pas une imitation. On est dans une adaptation, c’est à dire que même culturellement, il y a des trucs qu’on ne peut pas faire passer de la même façon que les Japonais. Si vraiment on prenait les mêmes intonations que les Japonais, ça serait inécoutable en français, ou même en anglais d’ailleurs. Donc c’est là où tu mets une part de toi-même, où tu adaptes le personnage. Je crois que même dans la voix, il y a une adaptation culturelle pour que l’on comprenne tout de suite la situation.

Brigitte Lecordier : Tout à fait. Les acteurs Japonais jouent vraiment le trait de kabuki [Note de DB-Z.com : Le kabuki est une forme épique du théâtre japonais traditionnel centré sur un jeu d’acteur à la fois spectaculaire, codifié, et très exagéré]. Tandis que le nous [et le spectateur français], on ne connaît pas vraiment cette culture là.

Mark Lesser : Nous, on est une sorte de passerelle pour faire passer les mêmes intentions, la même histoire, les mêmes émotions, mais un petit peu différemment. Il faut se l’approprier un petit peu, et c’est ce qui est chouette aussi !

Vous arrive-t-il d’intervenir pour corriger une traduction ou un texte quelconque ?

Mark Lesser : Non, nous on ne parle pas du tout le Japonais. Nous on intervient s’il y a [Philippe Ariotti : – Une incohérence], ou sur la fluidité du texte, un truc qu’on arrive à mieux jouer parce qu’on le trouvait pas bien agencé.

Brigitte Lecrodier : Et encore, maintenant les textes sont hyper validés. Autrefois on pouvait rajouter un « nuage magique !!!« , ou d’autres choses, mais aujourd’hui on ne peut plus.

Comment prenez-vous connaissance des réactions des fans ?

Brigitte Lecordier : On lit tout. On les rencontre en convention, moi je suis assez branché Facebook, Twitter, et Instagram.

Philippe Ariotti : Moi je n’ai pas Twitter, mais déjà Facebook, ça marche pas mal !

Mark Lesser : Voilà, on est sur des sites, des fois il y a des gens qui nous connaissent, des fois ils nous tag, alors on a accès à ce qui a été dit. Après il faut garder un peu de distance, parce que par exemple sur Twitter, t’as toujours des gens qui vont dire « Ouais, la VF, géniale !« , et un autre qui va dire « Ouais c’est nul la VF, les vrais regardent en VO !« . Après il ne faut pas prendre ça personnellement, c’est comme ça.

Brigitte Lecordier : En général, ce sont les fans qui se répondent entre eux dans ces moments-là.

Mark Lesser : Oui, les fans se répondent entre eux, du coup y a des trucs marrants des fois ! Mais on est relativement accessibles, pour certains d’entre nous. Et pour ceux qui sont moins connectés, quand on se retrouve, on se raconte, on parle aux copains qui sont moins connectés.

L’interview s’est terminé sur cette question, j’ai été coupé à ce moment là, mais en même temps il était environ 13h10, ils avaient encore deux autres interviews derrière, et surtout, ils n’avaient toujours pas mangé. Un grand merci à eux pour avoir répondu à nos questions.

En France, le film Dragon Ball Super Broly sortira le 13 mars 2019, bien que beaucoup d’avant-premières aient déjà eu lieu à partir du 23 au janvier.

Film Dragon Ball Super Broly

Dragon Ball Super Broly (en japonais : ドラゴンボール超スーパー ブロリー , Romaji : Doragon Bōru Sūpā Burorī) est un film d’animation japonais d’action et de science fiction, dont la date de sortie est fixée au 14 décembre 2018. Surtout, il s’agit du 20ème film de la série Dragon Ball, et le premier de la licence Dragon Ball Super. Il a été officiellement annoncé le 17 Décembre 2017 et sera le troisième film Dragon Ball personnellement supervisé par le créateur Akira Toriyama, après le film Dragon Ball Z La Résurrection de F en 2015. Il sera diffusé en IMAX, MX4D, et en 4DX.

Broly sera le premier film d’animation traditionnelle à mettre en vedette le personnage éponyme depuis 1994, avec le film Dragon Ball Z Bio-Broly (connu sous le nom de Sūpā Senshi Gekiha!! Katsu No wa Ore da au Japon), et le premier à présenter le personnage dans un film personnellement écrit par le créateur de la série Akira Toriyama.

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